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Astigmatisme – explications

L’astigmatisme est un défaut optique dont il s’avère souvent difficile de fournir une explication simple. La plupart des yeux humains sont affectés de ce défaut optique, dont la correction peut être négligée quand elle est mineure, mais qui peut induire un flou visuel gênant pour des magnitudes supérieures à 0.50 D (une demi dioptrie).

Les articles suivants comportent des aspects explicatifs: ils pourront être lus après la lecture de cette page qui  est une tentative d’explication didactique de ce qu’est l’astigmatisme en terme de « trajet lumineux » des rayons réfractés par un système optique présentant de l’astigmatisme

Les aspects plus relatifs à la notation de l’astigmatisme, les écritures et formules de conversion sont disponibles sur cette page : astigmatisme, définitions et formulations.

En fin de page, les notions générales relatives à la correction de l’astigmatisme seront abordées. Elles sont traitées plus en détails dans les pages consacrées aux implants toriques, et aux profils d’ablation laser pour la correction de l’astigmatisme.

 

Astigmatisme : définition générale

L’astigmatisme est un en ophtalmologie un défaut optique de l’œil fréquent correspondant à une amétropie dite cylindrique, qui peut être associé aux amétropies dites sphériques (myopie ou hypermétropie), et qui provoque un flou visuel qui n’est pas corrigible par un verre sphérique seul. L’astigmatisme requiert en effet une correction par un verre dit « cylindrique » (cylindre), une lentille torique ou un implant torique. L’astigmatisme peut être isolé (astigmatisme simple) ou associé (astigmatisme composé) à la myopie, l’hypermétropie, et/ou la presbytie. C’est un défaut tout à fait opérable en chirurgie réfractive et en chirurgie de la cataracte.
L’astigmatisme peut être régulier ou irrégulier. Nous aborderons ici le cas de l’astigmatisme régulier, ou « defocus cylindrique » qui correspond à l’astigmatisme régulier que l’on peut corriger en lunettes (l’astigmatisme irrégulier correspond à l’ensemble des aberrations optiques de haut degré qui ne sont pas corrigibles par les verres de lunettes).
L’astigmatisme régulier peut être corrigé non seulement par le port d’un verre de lunette, mais également par celui d’une lentille de contact torique, ou la réalisation d’une chirurgie réfractive appropriée (laser le plus souvent, implant torique, incisions cornéennes relaxantes plus rarement).

Astigmatisme: un défaut optique tridimensionnel

Pour appréhender l’astigmatisme, il faut raisonner dans les trois dimensions de l’espace. Une représentation de l’oeil en coupe permet de représenter schématiquement le trajet des rayons lumineux dans les yeux myopes, emmétropes ou hypermétropes.

représentation des rayons dans un oeil myope hypermétrope ou astigmate en deux dimensions

En coupe plane (dans un monde bi dimensionnel), l’œil restreint à un plan de coupe (un méridien, surligné en rouge au niveau de la cornée) peut être soit myope, soit emmétrope, soit astigmate. Quel que soit le plan de coupe, le trajet des rayons est le même dans un oeil dépourvu d’astigmatisme. Dans un œil astigmate, la réfraction des rayons lumineux varie avec le plan de coupe. L’astigmatisme oculaire ne peut être représenté fidèlement que dans les trois dimensions de l’espace.

Dans un oeil astigmate, la réfraction des rayons lumineux varie avec le méridien considéré; un oeil peut être emmétrope selon une direction (ex: méridien horizontal) et myope (ou hypermétrope) selon une autre (ex: méridien vertical). Dans un oeil astigmate, on distingue deux méridiens particuliers, qui sont mutuellement perpendiculaires: ce sont les méridiens de puissance extrême: l’un est le plus puissant (vergence maximale) l’autre est le moins puissant (vergence minimale).

variations de vergence entre méridien vertical et horizontal oeil astigmate

L’œil possède une géométrie globalement sphérique, et la réfraction des rayons lumineux peut varier en fonction de l’axe des méridiens considérés. Dans cet exemple, si le méridien vertical (90°) possède un excès de puissance optique (la cornée est plus cambrée le long de cet axe), l’œil peut être myope en regard de cette direction. Inversement, si le méridien horizontal (0°) possède un défaut de puissance optique (la cornée est moins cambrée le long de cet axe), l’œil peut être hypermétrope selon cette direction.

L’oeil astigmate présente un défaut optique (amétropie) dont la particularité est de varier selon l’axe du méridien considéré. Tous les méridiens peuvent être trop puissants (myopie) mais présenter une variation de puissance entre eux. L’oeil présente alors  un astigmatisme dit  » myopique composé ».  Ces notions seront développées plus loin.

Le trajet des rayons lumineux dans un oeil astigmate est relativement complexe: les rayons réfractés ne se coupent jamais tous en un point: il n’y a pas de stigmatisme. Dans l’exemple suivant (illustration), l’oeil est myope selon le méridien vertical et hypermétrope selon le méridien horizontal (il existe de fait forcément une paire de méridiens obliques – non représentés ici –  qui sont emmétropes).

représentation tri dimensionnelle de l'astigmatisme oculaire

Dans cet exemple (œil présentant un astigmatisme mixte direct – voir plus loin – , la réfraction des rayons lumineux est représentée selon les deux plans de coupes passant par les méridiens oculaires de puissance extrême. Pour les méridiens intermédiaires situés entre ces méridiens extrêmes, il existe une variation continue de la puissance optique (du plus puissant 90°/270° au moins puissant 0°/180°). La différence de vergence engendre un trajet complexe pour les rayons lumineux.

 

Appréhender l’astigmatisme oculaire

La véritable complexité de l’astigmatisme réside dans l’effet qu’il imprime au trajet de la lumière. Les documents qui donnent une description claire de l’astigmatisme sont assez rares.
Par exemple, la plupart des schémas sensés expliquer l’aberration optique causée par l’astigmatisme représentent de façon sommaire un tracé de rayons à travers une lentille torique (qui est donc pourvoyeuse d’astigmatisme) et qui convergent vers des traits perpendiculaires appelés focales. Comme souligné plus haut, la représentation schématique de l’astigmatisme requiert un schéma comprenant les trois dimensions de l’espace.
 La plupart des étudiants en ophtalmologie croient connaître et comprendre les conséquences de l’astigmatisme oculaire. On constate bien souvent qu’en fait, ils éprouvent une certaine difficulté ne serait-ce qu’à en présenter une définition satisfaisante, victimes d’un enseignement approximatif ou trop simpliste.
Ainsi, même s’il fait partie du quotidien de l’ophtalmologiste, la compréhension des phénomènes optiques réels provoqués par l’astigmatisme est souvent imparfaite, ou repose sur des conceptions erronées (ce qui n’empêche pas d’en effectuer un diagnostic précis et une prescription de correction efficace).
J’ai voulu relever ce challenge pédagogique et exposer ici une méthode didactique et illustrée pour expliquer sans simplifications trop abusives la nature et les moyens de correction de l’astigmatisme oculaire.
Les spécificités de la correction chirurgicale de l’astigmatisme (ex: LASIK et astigmatisme) découlent des particularités de ce défaut optique. Cette page s’attache surtout à décrire les caractéristique du flou induit par l’astigmatisme, et le trajets de rayons dans un oeil astigmate.

Astigmatisme: notions élémentaires

Astigmatisme : absence de stigmatisme

L’œil est un système optique complexe destiné à la formation de l’image de la scène observée sur la rétine. Cette image est ensuite échantillonnée par la mosaïque des photorécepteurs rétiniens. Si l’image formée sur la rétine est fidèle, la vision est nette. Les images perçues du mondes environnants sont complexes, composées de divers couleurs, motifs, etc. On peut toutefois simplifier les choses et considérer qu’une image est constituée d’un ensemble de points élémentaires.
On assimilant l’objet regardé à un point; si l’image de ce point est elle- même un point (tous les rayons se coupent en un point) et qu’elle se forme sur la rétine, alors la vision de ce point est fidèle : le point reste un point. L’image formée sur la rétine étant assimilée à un ensemble de points élémentaires: si chaque point est imagé comme un point, alors l’image sera reconstituée de manière fidèle. La propriété d’un système optique a faire d’un point objet un point image s’appelle le stigmatisme. On devine que l’astigmatisme (a privatif) correspond à l’absence de stigmatisme; cette déperdition du stigmatisme réduit la qualité de l’image et explique le flou visuel provoqué par l’astigmatisme.
En l’absence de défaut optique, seule la diffraction intervient pour réduire la qualité optique de l’œil. Dans des conditions optimales (aucune aberration, et pupille dilatée pour réduire au maximum la diffraction), les dimensions de l’image formée d’une source lumineuse ponctuelle est un peu élargie, mais son diamètre est du même ordre que celui d’un cône de la fovéa (deux microns environ). La fovéa est la région de la rétine utile pour la vision précise centrale et où la densité des cônes est maximale. Cette densité autorise une résolution (acuité visuelle) de l’ordre de 20/10.
L’œil astigmate non corrigé présente une acuité  inférieure, car il forme une image non fidèle (c’est à dire plus large que ne l’impose la seule diffraction) d’un point source, et ceci explique le flou engendré par l’astigmatisme : les rayons ne se coupent pas en un point, il n’y a pas de stigmatisme.
L’astigmate voit flou, mais contrairement à une idée répandue, ne perçoit pas le monde environnant « déformé » sans sa correction optique. Cette « croyance » est probablement née de la constatation de la distorsion qu’induisent  les verres de lunettes destinés à la correction de l’astigmatisme, en particulier sur les bords. Ainsi, les caractéristiques des œuvres du peintre El Greco, connu pour sa propension à représenter des personnages effilés et « verticalement disproportionnés » ne sauraient s’expliquer par l’existence d’un astigmatisme chez cet artiste. Le port de verres de lunettes correcteurs pour l’astigmatisme peut certes engendrer certaines distorsions, mais la compréhension optique de l’astigmatisme et la mise au point de verres  correcteurs est largement postérieure à la Renaissance et donc l’existence du peintre Le Greco.

 

Effet de l’astigmatisme sur le trajet optique

L’astigmatisme est un défaut optique complexe. Cette complexité est liée à la difficulté à représenter de manière tri-dimensionelle l’effet provoqué par cette aberration. Autrement dit, il est difficile d’effectuer une juste représentation du trajet erroné des rayons lumineux réfractés par un système entaché d’astigmatisme.
Pour comprendre la nature de l’astigmatisme régulier, il suffit de se rappeler que la puissance optique d’une lentille dépend de sa courbure. Plus celle-ci est élevée, plus la distance focale sera courte. On peut ainsi rapprocher courbure et puissance d’une lentille; pour une lentille pourvoyeuse d’astigmatisme, la courbure (et donc la puissance optique) varie entre les méridiens.
focale lentille

La lentille représenté ici « en coupe » focalise un faisceau de rayon incident en un foyer (seul les rayons émergents de la lentille sont représentés). Au delà du foyer, les rayons divergent. Si une rétine est située dans le plan du foyer de la lentille, l’image y sera ponctuelle. En deçà ou delà, elle sera non ponctuelle.

L’image d’un point sera formée de manière ponctuelle dans un plan (appelé plan focal puisqu’il correspond au foyer de la lentille). Ce plan est d’autant plus proche de la lentille que celle-ci possède une courbure importante. Au delà de ce plan focal, la lumière poursuit sont trajet, le faisceau n’étant plus convergent mais divergent.

La figure suivante représente trois sections de lentilles de puissance différente. Elles ne focalisent pas les rayons parallèles à la même distance car elles possèdent une courbure différente.
focale comparée

Le plan focal de la lentille représenté en haut est en avant de celui de la lentille du milieu (moins courbe) et encore plus en avant de celui de la lentille du bas (encore moins courbe). La couleur utilisée pour la représentation des rayons n’a pas d’importance (la lumière est ici monochromatique – même couleur ou longueur d’onde)

Les lentilles représentées dans les illustrations précédentes étaient représentées en coupe: seul un méridien de la lentille (plan de coupe passant par le centre de la lentille) y est représenté.

Imaginons une lentille « solide » dans un espace à 3 dimensions, dont la courbure varie régulièrement selon les méridiens, et ce entre deux méridiens de puissance extrêmes (moins puissant et plus puissant) et perpendiculaires entre eux ; une telle lentille est dite torique. Elle peut être vue comme un assemblage continu de sections de lentilles de puissance variable.
Elle ne peut faire d’un point source une image ponctuelle, car les rayons réfractés par la lentille iront focaliser à une distance différente selon le méridien qu’ils auront traversé. Ainsi, il n’existe pas de plan idéal pour recueillir l’image d’un point (même si comme nous le verrons bientôt, certains plans sont meilleurs que d’autres).
La plupart des représentations du trajet optique formé par un système pourvoyeur d’astigmatisme se limitent à la description du trajet des rayons réfractés par certains méridiens.  Nous ferons de même, mais en ajoutant de la couleur et de la perspective.
Dans cet exemple, seuls les méridiens dits « extrêmes » (le plus courbe et le moins courbe) de la lentille sont représentés. Le méridien le plus courbe en vertical, et la lumière réfractée par ce méridien vertical converge logiquement en avant de celle réfractée par le méridien horizontal.
lentille torique

Lentille torique : représentation du trajet de la lumière réfractée par les deux méridiens de courbure extrême. Les rayons rouges sont réfractés par le méridien vertical, le plus courbe, et les rayons bleus sont réfractés par le méridien horizontal (le moins courbe). Le foyer des rayons bleus est situé en arrière de celui des rayons représentés en rouge (la couleur est utilisée à des fins didactiques et ne correspond pas à un chromatisme quelconque)

 

Il en résulte une figure relativement complexe, qui ressemble un peu à un empennage d’avion (rappelons que nous n’avons représenté que le trajet des rayons lumineux selon les deux méridiens extrêmes).
Imaginons maintenant que l’on déplace un écran le long du train des rayons réfractés. Il existe des positions « remarquables » où l’on observe un étalement  de lumière particulier…
lentille torique plan
On réalise la provenance des fameuses images de focales en forme de « trait », caractéristiques des schémas représentant des yeux atteints d’astigmatisme.
lentille torique focale

Les focales dites principales correspondent à un étalement linéaire de la lumière réfractée, dans des directions respectives parallèles à celles des méridiens principaux. Entre le plan de ces focales extrêmes, se situe le plan dit du cercle de moindre diffusion.

 

N’oublions pas que cette représentation simplifiée omet volontairement de représenter les rayons réfractés  par les autres méridiens (non extrêmes, méridiens intermédiaires) de la lentille.
Rien n’empêche toutefois d’ajouter sur notre schéma le trajet des rayons réfractés par deux de ces méridiens intermédiaires (dont la distance focale est évidemment située entre celle des méridiens extrêmes). A ce stade, il est important de concevoir que le trajet d’une partie de la lumière réfractée par ces méridiens intermédiaires suit une trajectoire « oblique », c’est à dire qu’une partie de l’énergie incidente ne reste pas dans le plan perpendiculaire à la direction de propagation. Ceci correspond à la notion complexe d’astigmatisme des faisceaux obliques (« skew rays ») en Anglais.
lentille torique focale supplementaire

Représentation schématique du trajet de rayons réfractés par les méridiens de puissance extrême, et deux méridiens intermédiaires (rayons représentés en vert). L’effet de la « déviation » de ces faisceaux obliques n’est pas représenté.

 

Si l’on poursuit cette méthode en rajoutant les rayons réfractés par d’autres méridiens intermédiaires,  on commence à entrevoir la nature compliquée du trajet des faisceaux lumineux induits par la réfraction d’une lentille ou d’un dioptre qui présente une toricité ( effet de l’astigmatisme régulier).
L’enveloppe de l’ensemble des rayons réfractés par un système astigmate est appelée conoïde de Sturm (Sturm conoid).
conoide sturm

Représentation approchée et schématique de rayons focalisés par une lentille torique, formant une conoide de Sturm.

 

Les couleurs sont ici utilisées pour permettre une meilleure visualisation de la figure, (et n’ont rien à voir avec l’effet du « chromatisme » sur les aberrations polychromatiques).
Pour aussi compliquée qu’elle soit, cette figure peut être appréhendée de façon concrète par notre expérience de l’écran interposé sur le trajet des rayons de la conoïde de Sturm.
Cette approche fournit également une représentation plus fidèle de la distorsion optique induite par l’astigmatisme que la simple représentation des focales en forme de trait épars:
focale sturm

La représentation du trajets des rayons du système astigmate est limitée ici à l’intersection entre les rayons et les plans où on recueillerait l’image ainsi formée.

 

Plusieurs points sont à noter :
– la forme de la tâche focale varie entre l’ellipse plus ou moins allongée, dans l’espace situé en dehors des « focales » principales.
– la forme de la tâche focale est d’allure globalement ovalaire dans l’espace situé entre les focales.
La réduction de la qualité optique (extension de la tache focale) est moindre si l’on recueille l’image du point source dans un plan situé entre les focales principales (zone dite du cercle de moindre diffusion).

Classification de l’astigmatisme

Cette figure simplifiée fournit une clé pour représenter les différents types d’astigmatisme rencontrés en pratique clinique, qui sont classés selon la position des plans des focales principales vis à vis de la rétine de l’œil concerné.
Astigmatisme classification

Classification schématique des différents types d’astigmatisme (simple, mixte, composé, complexe), myopiques et hypermétropiques.

 

L’astigmatisme mixte, quand il est modéré, est compatible avec une bonne acuité visuelle non corrigé, car la dégradation du stigmatisme est moindre qu’en cas d’astigmatisme myopique composé. La rétine est en effet située dans la région du cercle de moindre diffusion.  Il induit cependant souvent des symptômes de « fatigue visuelle ».

Astigmatisme direct et indirect

Par convention, un astigmatisme direct (ou conforme –with the rule) induit une focalisation des rayons de telle sorte que la focale « verticale » est située dans un plan plus éloigné de la pupille d’entrée que la focale « horizontale ». Un astigmatisme direct est engendré par une courbure plus prononcée des méridiens verticaux de la cornée (ou du cristallin).
Un astigmatisme indirect (ou non-conforme-against the rule) induit une focalisation des rayons de telle sorte que la focale « horizontale » est située dans un plan plus éloigné de la pupille d’entrée que la focale « verticale ». Un astigmatisme indirect est engendré par une courbure moins prononcée des méridiens verticaux de la cornée (ou du cristallin).
Astigmatisme with against the rule

Représentation schématique de l’astigmatisme indirect (inverse) et direct. L’ordre des focales horizontale et verticale est logiquement inversé. En haut: topographies cornéennes correspondant à une toricité source d’astigmatisme inverse (à gauche) et direct (à droite)

L’orientation de l’astigmatisme a des conséquences fonctionnelles: l’astigmatisme myopique indirect simple (inverse) correspond à une situation où l’image rétinienne d’un point est un « trait » vertical pour les objets rapprochés; cette orientation favorise la perception plus nette des caractères d’imprimerie que si l’image d’un point était un trait horizontal. Un léger astigmatisme inverse myopique est à même de favoriser la lecture sans correction d’un presbyte, sans trop pénaliser la vision de loin.

Principes de la correction optique de l’astigmatisme

Il existe une certaine confusion dans la littérature quant à l’action des verres de lunettes utilisés pour la correction de l’astigmatisme oculaire.
Pour être efficace, cette correction doit :
– 1) utiliser un verre dit « cylindrique » (ou torique, ce qui revient au même) afin de rétablir le stigmatisme dans un plan focal, c’est à dire amener vers un foyer unique les rayons focalisés par l’ensemble formé par la cornée, le cristallin et le verre correcteur
– 2) utiliser un verre sphérique pour déplacer ce foyer unique dans le plan de la rétine.
Notons que l’étape numéro 1) suffit dans le cas d’un astigmatisme simple.
Le schéma suivant montre l’effet d’un verre cylindrique positif sur la réfraction d’une cornée torique, dont l’axe le plus cambré est vertical.
La réfraction est : plan (+1×90°). Il s’agit d’un astigmatisme simple.  La cornée présente une toricité telle que la puissance du méridien horizontal est insuffisante (il « manque » une dioptrie de vergence à l’axe 0°).
verre cylindrique positif

Représentation schématique de l’effet d’un verre cylindrique (+1×90°) pour la correction d’un astigmatisme cornéen (la cornée est schématisée par la représentation des deux méridiens principaux en coupe). L’astigmatisme cornéen est lié à l’insuffisance de puissance du méridien horizontal (1 Dioptrie). Ce verre ajoute une puissance (vergence) de 1 Dioptrie en regard du méridien horizontal de la cornée. Il est « neutre » en regard du méridien vertical. Il ne faut pas interpréter la correction de l’astigmatisme comme l' »avancée » de la focale verticale (le verre n’a pas d’action dans ce plan), mais comme sa disparition avec la correction de l’astigmatisme de la cornée, qui revient à faire focaliser dans le même plan tous les méridiens du couple « cornée+verre correcteur ».

 

L’axe « long » du cylindre (l’axe vertical dans cet exemple) est neutre sur le plan optique. L’axe « court » (horizontal dans cet exemple) correspond à l’axe où la correction optique est maximale. Cet axe est placé logiquement dans la même direction que l’axe le plus plat (celui où il manque une dioptrie, l’axe horizontal), auquel il apporte le gain de puissance optique nécessaire à la correction de l’astigmatisme.
Les stratégies de traitements de l’astigmatisme par la chirurgie réfractive au laser excimer ont fait l’objet de débats divers. Nous avons pu y contribuer en ayant recours à la modélisation informatique.
L’illustration suivante représente le volume qui doit être photoablaté par le laser excimer pour corriger un astigmatisme hypermétropique pur (+1×90°). L’effet du traitement photoablatif est de cambrer sélectivement le méridien horizontal.
traitement cylindrique positif

Contraintes générales liées au traitement par photoablation laser de l’astigmatisme Il faut réaliser un traitement variable pour l’ensemble des méridiens de la cornée, afin de réduire la toricité de la cornée.

volumes cylindres ablates

Le diagramme ci contre montre les morphologies des lenticules photoablatés pour un traitement cylindrique négatif (en haut : -3×0°) et un traitement cylindrique positif (en bas: +3×0°). A droite, les graphes représentent la variation de la puisance réfractive apicale en regard de l’axe des méridiens avant traitement. L’épaisseur du bord du lenticule (pointillés) varie et épouse les variations de la puissance des méridiens à corriger.

Les relations entre traitement en cylindre négatif et positif sont illustrés sur le shéma suivant :

rapport cylindre négatif positif

Particularités du traitement de l’astigmatisme myopique simple (traitement en cylindre négatif)

La principale particularité est liée à la nécessité de maintenir inchangée la courbure du méridien initialement le moins cambré, tout en aplatissant de façon graduelle tous les autres méridiens, jusqu’au méridien le plus cambré.
La quantité de photoablation la plus importante est ainsi délivrée en regard du méridien dont la courbure doit rester inchangée ! Cette particularité est à l’origine du possible « shift hypermétropique » que l’on rencontre avec certaines corrections (astigmatisme myopique simple on composé important). Elle implique la réalisation d’une zone de transition plus large en regard du méridien le moins cambré (voir les pages consacrées au profils d’ablation).

Représentation schématique du profil d’ablation de l’astigmatisme myopique simple. Le méridien le moins cambré (ici à 0°) est celui qui reçoit le plus d’énergie laser. Il est important de niveler le raccord abrupt en périphérie de la zone optique (élargissement de la zone de transition).

 

En savoir plus sur l’astigmatisme:

Télécharger l’article « Redécouvrir l’astigmatisme »

Télécharger l’article « L’astigmatisme est une aberration de haut degré ! »

Télécharger l’article « Conduite à tenir devant un astigmatisme évolutif »

 

35 réponses à “Astigmatisme – explications”

  1. Dr Damien Gatinel dit :

    La formulation de l’astigmatisme est effectivement à même de vous donner l’orientation de celui-ci; plutot direct (légèrement oblique) dans votre cas. Des explications seraient longues dans cette réponse, vous les trouverez probablement sur le site.

  2. Sher dit :

    Bonjour Docteur,
    Est ce que à partir d’une correction du réfractomètre on peut déduire si l’astigmatisme est direct, inverse ou oblique; régulier ou irrégulier ? myopique ou hypermétropique et simple ou composé ?
    Si oui comment faire ?
    exemple -3 (150-4.50)
    Merci beaucoup

  3. Dr Damien Gatinel dit :

    Les lentilles ne sont pas placées au niveau des focales, il faudrait reformuler votre question; la correction de l’astigmatisme mixte inverse requiert l’utilisation d’une lentille torique de puissance egalement mixte (mais d’orientation opposée à celle de l’astigmatisme à corriger).

  4. Vital dit :

    Bonjour docteur je voulais demandé en cas d’astigmatisme mixte inverse, lorsqu’on place une lentille torique divergente au niveau de chaque focale, comment peut on qualifier l’astigmatisme de l’ensemble lentille +oeil?
    Ensuite sans la lentille, respectivement sans accomoder et en accomodant qu’elle focale verra t-il?

  5. Vital dit :

    Bonjour docteur je voulais demandé en cas d’astigmatisme mixte inverse, lorsqu’on place une lentille torique divergente au niveau de chaque focale, comment peut on qualifier l’astigmatisme de l’ensemble lentille +oeil

  6. Dr Damien Gatinel dit :

    Il faut déterminer la correction la plus tolérée subjectivement; la première correction est plutôt « neutre » sur le plan de la sphère (myopie vs hypermétropie), la seconde est plutôt hypermétropique (en plus de l’astigmatisme bien évidemment, qui est plus « fort » dans le second cas). Il n’y a pas de meilleure attitude à avoir; on peut effectuer une correction avec la seconde mesure; si celle-ci est mal tolérée, revenir vers la première et moduler progressivement.

  7. Sali dit :

    Bonjour Docteur,
    Gratitude Docteur pour vos explications.
    Au cours de cette semaine, suite à la consultation de deux ophtalmologues, j’ai appris que ma fille âgée de 10 ans, est atteinte d’astigmatisme.
    Le premier ophtalmologue m’a prescrit une ordonnance indiquant les mesures suivantes :
    OD : + 0.75 (-2.50 à 15°)
    OG : + 1.00 (-2.50 à 170°)
    Alors que pour le deuxième ophtalmologue les mesures sont :
    OD : + 2.50 (-3.00 à 5°)
    OG: + 2.75 (-3.00 à 163°)
    Selon le premier ophtalmologue, il faut faire une correction progressive pour pouvoir s’adapter aux lunettes, il m’a également demandé de refaire une visite après 6 mois.
    Alors que le deuxième ophtalmologue m’a confirmé que l’enfant a la capacité de s’adapter aux mesures, il m’a demandé de faire un contrôle après 3 semaines à un mois, pour voir s’il y a un effet positif, sinon il faut passer à l’apprivoisement des yeux.
    Selon vous docteur, dois je opter pour la prescription du premier ophtalmologue ou bien pour celle du deuxième ophtalmologue.
    Autre chose, c’est que d’après ce je remarque ma fille a juste des problèmes de vue de loin, et après avoir lu votre article j’ai constaté que l’astigmatisme concerne des problèmes de vue de près et de loin.
    Je vous remercie d’avance Docteur.
    Bonne journée

  8. Dr Damien Gatinel dit :

    Il s’agit d’un astigmatisme relativement prononcé, qui doit faire l’objet d’une correction en lunettes pour permettre un bon développement de la vision, même si en apparence, vous n’avez pas l’impression que votre enfant soit gênée par le flou visuel.

  9. Celyan dit :

    Bonjour, voici l’ordonnance de ma fille 2 ans et 3 mois :
    OD: +2,5 ( -4,00 à 10°)
    OG: +2,5 ( -3,50 à 170°)

    J’aimerai savoir s’il s’agit d’un astigmatisme important, si le port de lunette à son age est indispensable ( puisque les 2 yeux ont sensiblement le même bilan) .
    Parce qu’elle ne semble pas du tout gênée, même pour ramasser des toutes petites miettes par exemple..

    Et enfin, le but des lunettes est-il de corriger la vue, ou de permettre aux yeux de s’ameliorer en grandissant pour pouvoir s’en passer ensuite.

    Je vous remercie d’avance pour vos réponses à toutes nos interrogations de parents inquiets.
    Cordialement

  10. Dr Damien Gatinel dit :

    Il peut s’agir d’une aberration chromatique transervsale liée au verre, mais dans ce cas vous pourriez vous même la constater en essayant les verres: en général, les aberrations chromatiques sont plutôt visibles en extrême périphérie des verres (effets prismatiques).

  11. Lemaire dit :

    Bonjour Dr Gatinel,

    Ma fille est myope et astigmate et porte des lunettes depuis 6 ans. Elle présente également un strabisme divergent intermittent qu’elle réussit à redresser avec les lunettes.
    Les lunettes ont toujours bien corrigé sa vue. Il y a un an elle portait cette correction:
    OD -0,25 (-0,25) à 10⁰
    OG -2,50 (-0,25) à 165⁰
    Dernièrement ces nouvelles lunettes lui font un effet etrange. Sa dernière correction est
    OD -0,50 (-0.50) à 175⁰
    OG -3.00 (-0.50) à 170⁰
    Elle voit des raies lumineuses une rouge et une bleue autour des lignes à fort contraste. Comme si les rayons bleus ne focalisaient pas au même endroit que les rayons rouges. Les 2 ophtalmologues visités n’ont jamais entendu parler d’un tel phénomène. L’opticien lui dit que ces verres ne sont pas à mettre en cause. Il a accepté de refaire les verres en prenant l’écartement des yeux (en effet la première fois il n’avait pas pris l’écart). Ma fille avec la prise d’écart et donc des verres centrés voyait toujours les raies rouges et bleues mais les raies sont beaucoup moins écartées de part et d’autres de la ligne de fort contraste.
    Est-ce que le fait que les rayons rouges et bleus ne se focalisent pas au même endroit est lié à l’astigmatisme? Est-ce un problème des verres? Y-a-t-il quelque a5 faire?

    Merci pour votre réponse.
    Bien cordialement,
    Alix lemaire

  12. Karine dit :

    Bonjour Monsieur Gatinel,
    J ai un astigmatisme aux deux yeux après topographie cornéenne de 1.25. Sous atropine prolongée de 4 jours il est de OD 0.75 et OG de 1.
    Quelle est la correction selon vous la plus adaptée ?
    J accommode Trop, il est donc compliqué à ce jour de trouver la paire de lunette la plus confortable pour moi .
    Ausdi, je suis hypermetrope latente de OD 1.50 et OG de 2.
    Merci d avance pour votre réponse.
    Bien cordialement
    Karine

  13. Dr Damien Gatinel dit :

    La différence n’est pas très marquée a priori (10°) car 180° est équivalent à 0°.

  14. Alia Benabdallah dit :

    Bonjour,
    Merci pour l’article .
    Je souhaites savoir si la correction (-0.5, 180°) est similaire a (-0.5, 10°) ? ou est-ce que la différence est notable?
    Merci beaucoup.

  15. E B dit :

    Merci pour vos réponses docteur.

    J’aimerais vous poser d’autres questions sur mon astigmatisme.

    1) Selon vous, mon astigmatisme est d’origine cornéen, ou lié à mon cristallin (ou autre) ?

    2) Est ce qu’un astigmatisme lié au cristallin est dangereux ou inquiétant, peut il rendre aveugle (est il la cause d’une cataracte [pour plus de précisions, mon ophtalmologue a réalisé lors de ma dernière visite un examen avec une lampe à fente, et ne m’a pas alerter sur quoi que ce soit] ?

    3) Est ce qu’une diminution de l’accomodation est également inquiétante et dangereuse (peut elle me rendre aveugle), ou peut elle être considéré comme normale ?

    4) Soupçonnez vous dans mon cas une pathologie qui pourrait être à l’origine de l’évolution de mes défauts visuels ?

    5) Pensez vous que mon astigmatisme arrêtera d’évoluer lorsque ma croissance sera terminée ?

    6) Je souhaite me faire opérer au LASIK dès que cela sera possible. Est ce qu’un astigmatisme lié au cristallin est opérable au LASIK (si non, quel sont les solutions)?

    7) Enfin, est ce que mon cas est inquiétant ou est ce que vous rencontrez couramment des cas similaires au mien (proportion entre âge et valeur de l’astigmatisme)?
    Ai-je de quoi m’inquiéter ?

    Je m’excuse pour la quantité de question que je vous expose, et qui peuvent être jugées répétitives ou stupides, mais j’accorde une grande importance à ma vision, et une grande vigilance à ses défauts.

    Je vous remercie d’avance pour votre retour.

    Bien cordialement.

  16. Dr Damien Gatinel dit :

    Vous paraissez effectivement bien renseignée sur l’astigmatisme, félicitations! Sachez qu’il faut distinguer l’astigmatisme cornéen de l’astigmatisme oculaire total. Le premier contribue grandement au second et est généralement stable au cours de l’existence. Cependant, l’appréciation subjective visuelle de cet astigmatisme et sa composante interne (liée au cristallin principalement) peuvent évoluer légèrement au fil des années, comme dans votre cas. Voici les réponses à vos questions:

    1) Est ce qu’une évolution de 0,25 dioptrie d’astigmatie par an est élevée et dangereuse ? Une évolution par pas de 0.25 D au fil des années et durant l’adolescence n’est pas inquiétante a priori.

    2)Est ce que cette évolution de 0,25 dioptrie par an est « normale » ou est ce qu’elle est le signe
    d’un keratocone ou d’une autre pathologie, ou est ce qu’elle est liée à mon accommodation qui diminue ?
    Au cours du kératocône, l’astigmatisme apparaît ou s’aggrave brutalement, et de manière plus marquée d’un côté que de l’autre dans bien des cas, et plutôt selon un axe « oblique » ou « inverse ». Dans votre cas, des phénomènes accommodatifs sont plus probable. Votre astigmatisme est d’axe « direct ».

    3)Avec ma dernière ordonnance, en prenant compte de l’évolution, des valeurs et des degrés de mon astigmatisme, et le fait que je ne me frotte pas les yeux, pouvez vous me dire si vous soupçonné la présence d’un keratocone ? Comme expliqué précédemment, non.

    4)Si cette évolution continue, peut-elle me rendre aveugle ? Non

    5) Jusqu’à combien de dioptrie pouvons nous opérer l’astigmatisme au Lasik ? Pour l’astigmatisme, jusqu’à 5 ou 6 Dioptries, à condition de disposer d’une plateforme laser femtoseconde et excimer performante (ex: Wavelight Suite Refractive où le laser Femtoseconde est couplé avec le laser excimer, ce qui permet d’optimiser la géométrie du traitement de l’astigmatisme).

  17. E B dit :

    Bonjour docteur.
    Tous d’abord, j’aimerais vous remerciez pour les articles complets et détaillés que vous apportez sur les défauts et pathologies visuelles.

    Je vous contacte aujourd’hui afin de vous posez quelques questions sur mon astigmatisme qui est depuis un moment une source d’inquiétude pour moi.

    Je suis un adolescents de 16 ans (17 ans en Août).
    Je porte des lunettes depuis mes 5 ans.
    Mais malheureusement, depuis mon jeune âge, mon astigmatisme évolue de 0,25 dioptrie par année pour mon œil droit, et de 0, 25 dioptrie tous les 2 ans pour mon œil gauche.

    Après avoir lu des vingtaine d’articles concernant l’astigmatisme, pour m’informer des raisons de cette évolution, beaucoup de site expliquaient que l’astigmatisme n’évolue pas, et que l’astigmatisme évolutif peut être signe de keratocone.
    De plus, j’ai aussi appris que cette pathologie se manifestait à l’adolescence.
    Or, j’ai également pris connaissance du fait que le keratocone est le résultat de frottement oculaire. Mais dans mon cas, je ne frotte pas mes yeux du tous. Et depuis que je porte des lunettes, mes ophtalmologue ne m’ont jamais parler de keratocone.

    Je compte prendre rendez-vous le plus tôt possible avec mon ophtalmologue pour réaliser une topographie cornéenne et être fixé sur la question.

    Pour plus de détaills, voici ma nouvelle ordonnance de correction pour mes lunettes daté de fin février 2020 :

    Œil droit : -1.00 (-2.25) à 5°
    Œil gauche : -0.25 (-1.50) à 165°

    EIP = 67mm

    Je sais que seul une topographie cornéenne peut déterminer de façon définitive la présence d’un keratocone, mais pour le moment, j’aimerais vous posez les questions suivantes qui restent encore flou pour moi :

    1) Est ce qu’une évolution de 0,25 dioptrie d’astigmatie par an est élevée et dangereuse ?

    2)Est ce que cette évolution de 0,25 dioptrie par an est « normale » ou est ce qu’elle est le signe
    d’un keratocone ou d’une autre pathologie, ou est ce qu’elle est liée à mon accommodation qui diminue ?

    3)Avec ma dernière ordonnance, en prenant compte de l’évolution, des valeurs et des degrés de mon astigmatisme, et le fait que je ne me frotte pas les yeux, pouvez vous me dire si vous soupçonné la présence d’un keratocone ?

    4)Si cette évolution continue, peut-elle me rendre aveugle ?

    5) Jusqu’à combien de dioptrie pouvons nous opérer l’astigmatisme au Lasik ?

    Je vous remercie d’avance pour les réponses et le temps que vous m’accorderez.

    Bien cordialement.

  18. Dr Damien Gatinel dit :

    Vos problèmes s’expliquent certainement par les changements importants de correction de votre astigmatisme et de votre hypermétropie. A droite, la correction est trop faible en hypermétropie a priori, et à droite il existe un changement très important de l’axe (de 75° à 0°) qui est a priori une erreur, si votre correction précédente était satisfaisante. Il paraît indiqué de refaire un point sur votre correction.

  19. Marie Casanova dit :

    Bonjour Docteur,
    Tout d’abord, merci pour cet article clair et complet.
    J’ai changé d’ophtalmo en début d’année pour le renouvellement de mes lunettes mais je vois beaucoup moins bien avec celles-ci qu’avec les précédentes. Je ressens des difficultés d’accommodation en fin de journée (lecture de près impossible) et du début à la fin de la journée je vois flou par alternance de l’oeil droit et je ne distingue plus les détails au-delà d’une certaine distance.
    Précédente ordonnance: OD +5,00 (+2,00) 10° et OG +4,75 (+2,50) 75°
    Nouvelle ordonnance: OD +2,25 (+2,50) 0° et OG +2,5 (+3,00) 0°
    D’après vous, mes problèmes actuels proviennent-ils plutôt de la diminution de correction sur les verres sphériques ou bien du changement au niveau du méridien de référence pour les verres cylindriques?
    Je vous remercie pour votre aide.

  20. Dr Damien Gatinel dit :

    Il s’agit d’une correction pour astigmatisme. La chirurgie réfractive ne s’envisage que chez les adultes!

  21. Bonjour Docteur,

    L’ophtalmologue a prescrit pour mon fils, âgé de 5 ans, des lunettes:

    OD: 15° -1,5
    OG: 170° – 1,5

    Qu’en pensez vous? Est-il possible de corriger avec la chirurgie réfractive?

  22. Dr Damien Gatinel dit :

    La différence de correction est assez mineure et ne devrait pas vous déstabiliser outre mesure!

  23. Veronique dit :

    Bonjour Docteur,

    Je suis astigmate, mon ophtalmologue avait pour habitude de me prescrire la correction suivante au niveau de l’astimagtisme :

    OD plan (-0.75 100°) add 1.75
    OG +0.25 (-0,75 80 °) add 1.75

    En allant renouveler mes lunettes, l’opticien m’a prescrit :
    Od plan (-075 95°) add 1.75
    OG +0.25 (-0.50 90°) add 1.75

    Au niveau de l’œil gauche, je souhaiterai avoir votre avis avant de m’engager.

    Merci à vous et bonne continuation.

  24. Dr Damien Gatinel dit :

    Le port de lentilles est possible, et ne compromet pas la réalisation ultérieure, dans une petite dizaine d’années par exemple, d’une chirurgie réfractive en LASIK.

  25. Bear dit :

    Bonjour,
    Ma fille de 15 ans est très hypermétrope et astigmate :
    D +4.75 (-1.25 0°)
    G + 4.75 (-1.00 0°)
    Elle a des lunettes depuis ses 1 ans et voudrait passer a des lentilles.
    – Y a-t-il des contre-indications?
    – Une de intervention chirurgicale à termes est-elle envisageable ?
    Merci

  26. Karim dit :

    Bonjour, je suis étudiant en médecine.

    Merci beaucoup pour ces schémas, j’ai enfin compris ces histoires de méridiens et de classification des astigmatismes :)

  27. Dr Damien Gatinel dit :

    Vous présentez un astigmatisme dit « mixte », car votre oeil peut être considéré comme à la fois myope, et hypermétrope, en fonction de la direction selon laquelle il est considéré ! L’astigmatisme est par ailleurs direct. Il s’agit très certainement d’une forme congénitale d’astigmatisme. Ce type de défaut de vision est éligible à la chirurgie réfractive en LASIK. Une correction en lunettes ou en lentilles est bien entendue indiquée pour corriger la vision.

  28. Dylan dit :

    Bonjour j ai +2 à l’œil droit (-4,25) 10° et + 1,5 à l’œil gauche (-3,75) 175°. Qu’en pensez vous ? Merci

  29. Dr Damien Gatinel dit :

    La première valeur correspond au méridien horizontal (l’oeil est hypermétrope de +3.50 D « horizontalement », et de 1.50 soit +3.50-1.50 « verticalement », les méridiens intermédiaires prennent des valeurs justement intermédiaires entre ces deux valeurs). Ceci n’est pas intuitif d’après les notations, qui ne sont que des conventions, intialement destinées à la réalisation de verres de lunettes par un opticien. Les opticiens utilisent généralement une expression de l’astigmatisme dite en cylindre positif (la première ici +2 (+1.50×90°) ). La « focale » est une autre notion, qui se rapporte à la focalisation de la lumière par le système astigmate. Les focales sont formée par tous les méridiens qui réfractent la lumière, on ne peut pas dire qu’un méridien forme une focale particulière (de nombreux schémas illustrant le trajet supposé des rayons lumineux sont entachés d’erreurs à ce sujet).

  30. Chaima dit :

    Je suis etudiante en medecine dentaire je voudrais savoir lors de la correction avec des letilles cylindriques ,leurs puissances dependent du focal ou bien du méridien ?!
    Par exemple l ex suivant:
    Soit +2(+1.5)90° ou +3.5(-1.5)0°
    La 1 ère valeur 3.5 correspond au méridien vertical ou bien au focal vertical?!

  31. Dr Damien Gatinel dit :

    Merci de votre message. Il n’y a pas de contradiction, car il ne faut pas concevoir que les focales verticales ne correspondent qu’à de la lumière réfractée par les méridiens vertical et horizontal. En cas d’astigmatisme direct, le méridien vertical est le plus cambré, et les rayons issus d’une source éloignée convergent et se coupent dans un plan situé en avant de cette focale verticale (il se coupent en fait dans le plan de la focale horizontale). Les figures 6, 7 et 8 sur la page explicitent ce point.

  32. cherrak dit :

    Bonjour, j’ai relevé une contradiction entre je cite:
    L’image d’un point sera formée de manière ponctuelle dans un plan (appelé plan focal puisqu’il correspond au foyer de la lentille). CE PLAN EST D’AUTANT PLUS PROCHE de la lentille que celle-ci possède UNE COURBURE IMPORTANTE..jusqu’ici tout va bien et puis vient; l’Astigmatisme direct et indirect
    PAR CONVENTION §§§, un astigmatisme direct induit une focalisation des rayons de telle sorte que la focale « verticale » est située dans un plan plus éloigné de la pupille d’entrée que la focale « horizontale ». Un astigmatisme direct est engendré par une courbure plus prononcée des méridiens verticaux de la cornée (ou du cristallin).
    Un astigmatisme indirect induit une focalisation des rayons de telle sorte que la focale « horizontale » est située dans un plan plus éloigné de la pupille d’entrée que la focale « verticale ». Un astigmatisme indirect est engendré par une courbure moins prononcée des méridiens verticaux de la cornée (ou du cristallin).
    je vous avouerai que cette convention sur la quelle est basé interprétation des résultats d’examens en pratique hospitalière, et le raisonnement théorique sus cité (plus la courbure est importante plus le plan focal sera proche de la lentille/pupille ) et que d’ailleurs j’ai aisément compris me semble contradictoires même en faisant l’effort de lire et de relire.
    si vous pouviez m’éclairer sur ce point, cela me serait d’une grande utilité.
    Merci.

  33. Sy coumbiss dit :

    Ok merci bien mais est t’il possible pour moi à l’avenir de laisser les correcteurs et d’avoir une vue normale Merci Cordialement

  34. Dr Damien Gatinel dit :

    Vous présentez une myopie associée à un fort astigmatisme. -1.50D correspond au degré de votre myopie, et -5D à la puissance de l’astigmatisme. 180° est ici la direction du méridien de la cornée le moins puissant (il est myope de -1.50 D), alors que le méridien opposé (selon l’axe 90°/270°) présente une myopie de (-1.50) + (-5) = -6.50 D.
    Cette notation masque ainsi le degré « moyen » de votre myopie, qui est donné par le calcul de l’équivalent sphérique: (-1.50 + (-5/2))= -4 D
    Il est possible de vous corriger en lunettes, ou en lentilles rigides, la chirurgie réfractive est également possible si le bilan ne révèle pas de contre indications.

  35. Sy coumbiss dit :

    Bonjour on ma prescrit des lunettes des verres OD:-1,5 (-5)180° et pareil pour loeil gauche, alors J’aimerais savoir la signification et aussi si ce n’est pas grave?

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