+ +

La cornée

Description générale de la cornée

Présentation globale:

La cornée est un composant oculaire essentiel au fonctionnement de la vision: elle est la première structure que rencontre la lumière qui pénètre l’œil. Son rôle principal est de faire converger les rayons lumineux incidents qui se dirigent ensuite au travers de la chambre antérieure de l’oeil, vers le cristallin, avant de rencontrer la rétine et initier la cascade visuelle. La cornée est un tissu non vascularisé et transparent, de géométrie courbe. Elle est semblable à une coupole hémisphérique, et est souvent comparée à un hublot situé à l’avant de l’œil, au contact direct de l’air. La cornée est recouverte du film lacrymal et est majoritairement constituée de fibres collagènes entrelacées, qui constituent les 90% de l’épaisseur cornéenne: ce tissu collagène constitue le stroma cornéen: il assure une grande partie des propriétés de transparence et de résistance biomécanique de la cornée. Il est recouvert d’un feuillet appelé épithélium, et tapissé à sa face interne d’une monocouche de cellules appelées cellules endothéliales. Ces dernières permettent à la cornée de maintenir un taux d’hydratation cornéen constant, inférieur à 80%/mg, pour éviter une réduction de la transparence cornéenne qui serait alors provoquée par un oedème du stroma.

Le diamètre vertical de la cornée est compris entre 10 et 11 mm et le diamètre horizontal compris entre 11 et 12 mm. Son rayon de courbure moyen central  est de 7.8 mm; vers les bords, ce rayon augmente (la cornée est asphérique). L’épaisseur moyenne centrale de la cornée dans la population caucasienne est proche de 530 microns (il existe des variations inter-raciales, le tissu cornéen étant légèrement plus fin chez les population d’Afrique du nord). La cornée est plus épaisse en périphérie,  vers son bord qui fait jonction avec le tissu scléral et est appelé limbe scléro cornéen. C’est au centre que l’épaisseur de la cornée est minimale.

La cornée est une coupole globalement hémisphérique, située à l'avant de l'œil. Elle est transparente, et permet de visualiser les détails de l'iris et de la pupille irienne.

La cornée est une coupole globalement hémisphérique, située à l’avant de l’œil. Elle est transparente, et permet de visualiser les détails de l’iris et de la pupille irienne.

La description histologique sommaire de la cornée attribue trois composants principaux à ce tissu: l’épithélium (recouvert du film lacrymal au contact de l’air), le stroma, et l’endothélium (au contact de l’humeur aqueuse qui baigne la chambre antérieure de l’oeil).

histologie de la cornée

La cornée est constitué de trois couches principales : épithélium, stroma et endothélium. L’épithélium et le stroma sont séparés par une fine couche acellulaire (couche de Bowman).

L’épaisseur du film lacrymal (de l’ordre du micron) est négligeable vis à vis de celle de l’épithélium (50 microns au centre environ). Le stroma représente environ 90% de l’épaisseur du mur cornéen.

La cornée est un tissu naturel remarquable à bien des titres: transparence, résistance biomécanique, pouvoir optique… Ces propriétés sont au coeur des enjeux techniques de chirurgie réfractive cornéenne, qui reposent sur l’interaction d’une lumière laser et le tissu cornéen. Deux laser sont utilisés:

Le laser excimer permet de photoablater, c’est à dire de retirer une fine couche de tissu (un demi micron par impact), sans effets thermiques associés.

Le laser femtoseconde provoque une « disruption » du tissu cornéen et sa découpe avec une grande précision. Ces outils offrent la possibilité de réaliser des modifications de forme précises : de fait, l’étude de la géométrie cornéenne et la modélisation mathématique de certaines propriétés sont des étapes incontournables pour l’élaboration de techniques de diagnostic (topographie cornéenne) et de correction chirurgicales efficaces et innovantes (chirurgie laser, greffes, inlays).

L’étude histologique « in vivo » de la cornée, rendue possible grâce à la microscopie confocale, offre un point de vue privilégié et ouvre une fenêtre unique à l’échelle micronique: la transparence de celle-ci permet de visiter ses structures à l’échelle de la cellule, afin de mieux comprendre, diagnostiquer et traiter de nombreuses pathologies cornéennes.

Ainsi, le degré de précision atteint aujourd’hui par les techniques d’investigation et les outils chirurgicaux mis à la disposition des chirurgiens ophtalmologistes est de l’ordre du micron, et stimule en retour un besoin de rigueur dans l’étude des propriétés de la cornée.

Description fonctionnelle de la cornée

La cornée assure les 2/3 du pouvoir optique des structures oculaires (le 1/3 restant étant dévolu au cristallin) – voir le calcul de la puissance optique paraxiale de la cornée. Ce pouvoir optique important découle de deux caractéristiques: la cornée possède une courbure plus importante que celle du cristallin (non accommodé) et surtout, elle est au contact de l’air ambiant, offrant la plus grande différence d’indice de réfraction aux rayons lumineux incidents (indice de la cornée; 1.376, indice de l’air : 1, soit une différence égale à 0.376 : à titre de comparaison la différence d’indice entre l’humeur aqueuse et le cristallin est environ 10 fois moins importante). Ce fort gradient d’indice est spécifique aux animaux terrestres, qui possèdent une cornée plus cambrée que les animaux évoluant en milieu aquatique. Les yeux des animaux marins possèdent une cornée qui est une membrane transparente résistante, mais dont le pouvoir réfractif est très faible, l’eau ayant un indice de réfraction proche de celui du tissu cornéen : c’est au cristallin qu’est donné le rôle de faire converger la lumière vers le tissu rétinien (le cristallin de certains poissons est quasi sphérique, alors qu’il est, du moins pour sa face antérieure, moins courbe et elliptique chez l’homme). Dans l’eau, nos yeux deviennent hypermétropes, car la puissance de la cornée est neutralisée du fait de l’égalisation des indices de réfractions; c’est pour cela que nous voyons flou à toutes les distances quand on ouvre les yeux sous l’eau (à moins d’être  sévèrement myope!).

 

Pour permettre à l’information lumineuse d’être transmise à la rétine sans déperdition qualitative et quantitative trop préjudiciable, la cornée doit demeurer transparente, et conserver une certaine régularité de courbure. Seulement 4% à 6% de la lumière incidente est réfléchie par la surface cornéenne; cette propriété de réflexion est mise à profit pour la réalisation de l’examen de topographie cornéenne spéculaire. L’image de la réflexion par la surface antérieure de la cornée d’une source de lumière ponctuelle fixée par l’oeil est appelée reflet cornéen ou image de Purkinje I.

Réflexion par le film lacrymal recouvrant une cornée humaine : à droite, l’embrasure de la fenêtre fixée par le sujet au moment du cliché. En bas à droite, réflexion par une cornée de cheval: on peut distinguer l’horizon séparant terre et ciel, ainsi que le photographe à l’origine du cliché – qui n’est autre que l’auteur de ce site.

La lumière réfléchie par la cornée est « perdue » pour les photorécepteurs rétiniens, et dans le règne animal, peut consister en un phénomène indésirable, car pouvant faciliter la détection par un prédateur.

La cornée possède la même origine embryologique que le tissu cutané: pour autant, à la différence de la peau, elle est remarquablement transparente. Cette propriété est le fruit de plusieurs caractéristiques: le film lacrymal, qui recouvre la cornée représente une fine couche particulièrement lisse, car constamment renouvelée et répartie à la surface de la cornée par les paupières lors des clignements. L’épithélium cornéen, qui est la structure histologique la plus superficielle de la cornée est une couche de cellules compactes, dont l’indice de réfraction est homogène. Le stroma cornéen qui constitue le composant principal en terme d’épaisseur, est constitué d’un arrangement régulier de lamelles de collagène (on compterait environ 200 à 250 lamelles de section grossièrement rectangulaire de la surface vers la profondeur, chacune étant épaisse de 2 microns environ), entre lesquelles sont disposées des cellules fibroblastiques aplaties (kératocytes). Les fibres collagènes sont constituées de fibrilles de collagènes, dont le diamètre est compris entre 32 et 36 nm, et l’espacement 25 à 50 nm. La transparence cornéenne est en partie conditionnée par la régularité de la disposition de ces éléments, plus petits que les longueurs d’onde du spectre visible.

L’endothélium est une monocouche de cellules jointives, qui sont chargées de maintenir la cornée dans un état de déshydratation relative; en cas de défaillance des ces celllules (acquise ou congénitale, comme dans la dystrophie de Fuchs), apparaît un oedème dont l’une des conséquences est de réduire la transparence de la cornée (désorganisation de l’architecture cornéenne).

Innervation de la cornée

La densité en terminaisons nerveuses sensitives est une autre caractéristique remarquable de la cornée: cette innervation est la plus dense des tissus de l’organisme. Le tissu cornéen est ainsi 100 fois plus sensible que la conjonctive ! Ceci explique la difficulté à tolérer la moindre « poussière » à la surface de la cornée, ce qui complique parfois l’adaptation de certaines lentilles. Heureusement, l’anesthésie de ces terminaisons est possible grâce à de simples gouttes de collyre anesthésique.

Les fibres nerveuses cornéennes proviennent des nerfs ciliaires (branche antérieure), dont 60 à 80 troncs pénètrent  la cornée selon une direction radiaire au niveau du limbe dans le stroma profond, puis deviennent de plus en plus superficiels pour former un « réseau » ou « plexus » sous l’épithélium cornéen. En revanche, l’endothélium et la membrane de Descemet sont dépourvus d’innervation. Les neurotransmetteurs impliqués dans la sensibilité cornéenne incluent : acéthylcholine, catecholamines, substance P, neuropeptide Y, peptide intestinal, etc.

L’innervation de la cornée superficielle est le fait de nombreuses terminaisons nerveuses insérées dans l’épithélium, et qui émergent d’un important plexus sous épithélial. La densité en terminaisons nerveuses (nombre par unité de surface) de la cornée est la plus importante des tissus du corps humain.

 Anatomie de la cornée

La cornée est constituée de plusieurs couches de tissus de nature différente, qui doivent assurer des fonctions optiques de réfraction et de transparence, tout en satisfaisant aux exigences métaboliques des tissus vivants.

Epithélium cornéen

L’épithélium cornéen joue un rôle important, à la fois optique et de protection (barrière). Il est au contact du film lacrymal, qui est la première interface rencontrée par la lumière incidente. L’épithélium est stratifié (plusieurs couches  de cellules empilées) et composé de cellules squameuses non kératinisées. Son épaisseur centrale est d’environ 50 microns; cette épaisseur augmente vers les bords de la cornée. Les cellules épithéliales cornéennes sont jointives, afin d’éviter que l’eau des larmes (film lacrymal) ne pénètre au sein du stroma cornéen. Cet épithélium est en renouvellement permanent :  ce renouvellement est assuré par un contingent de cellules « souches », appelées cellules souches limbiques car situées à la jonction de la cornée et de la conjonctive. Ces cellules prolifèrent et se différencient en cellules épithéliales, en migrant des bords vers le centre, puis en hauteur, vers la superficie de l’épithélium. Lors de ces processus, les cellules épithéliales et leur noyau s’aplatissent progressivement, et quand elles occupent la partie la plus superficielle de l’épithélium, se couvrent de micrivollosités (au contact du film lacrymal). Les microvillosités permettent d’augmenter la surface de contact entre l’épithélium superficiel et les larmes.

Les cellules superficielles desquament ensuite dans le film lacrymal. Il faut entre une et deux semaines à une cellule souche pour accomplir un cycle de migration complet. Les cellules de la couche basale de l’épithélium (au contact de la couche de Bowman) sécrètent une  membrane basale dont l’épaisseur est proche de 50 nanomètres, qui est composée de collagène de type IV, de laminine et d’autres composants protéiques.

Au cours de la technique de correction laser PKR (photokératectomie à visée réfractive), l’épithélium est retiré sur une zone d’environ 8 à 9 mm de diamètre. La repousse épithéliale nécessite une durée de 4 à 5 jours.

 

Couche de Bowman

Cette couche possède une épaisseur de 8 à 14 microns. Elle est constituée de fibilles collagènes entralacées, au sein d’une matrice mucoprotéinique. Ces fibrilles ont un diamètre de 20 à 25 nm, sans orientation privilégiée. La couche de Bowman n’est pas une membrane individualisée, mais une zone de transition vers le stroma sous jacent; sa limite avec le stroma n’est pas clairement individualisable. Le rôle de la couche de Bowman demeure incertain. Sa disparition partielle après PKR, sa section circulaire périphérique (capot de LASIK) ne semble pas induire d’anomalie particulière.

 

Stroma

Le stroma est la couche principale de la cornée, dont il occupe environ 90% de l’épaisseur. Il est composé de cellules (kératocytes) et d’une matrice extra cellulaire qui contient de nombreuses macro molécules, dont l’arrangement harmonieux est le garant du maintien de la transparence du tissu cornéen. Les dimensions des kératocytes varient au sein du stroma cornéen. De même, leur densité diminue de la cornée (stroma) superficielle vers les couches plus profondes.  Ces kératocytes digèrent et fabriquent le tissu collagène constitutif de la matrice extra cellulaire.

Le stroma le plus superficiel est constitué par la partie postérieure de la couche de Bowman, qui est composée d’une matrice extracellulaire faite de collagène et de protéoglycanes. Les collagènes impliqués dans la formation de cette couche acellulaire sont des fibrilles de types I et V, où s’entremêlent des filaments de collagène de type VI. Les principaux protéoglycanes sont la décorine et le lumican (respectivement associés avec le dermatan sulfate et le keratan sulfate).

Les fibrilles de collagène ont un diamètre compris entre 25 et 35 nm, et sont organisées en faisceaux parallèles aplatis appelés « lamelles » ou « fibres ». Le stroma cornéen est composé d’un empilement de 200 à 300 lamelles de collagènes entrelacées; l’épaisseur des lamelles les plus profondes est de l’ordre de 2.5 microns.

Les lamelles cornéennes les plus superficielles sont courtes, et entrecroisées, et reliées entre elles par des ponts, alors que dans le stroma postérieur, ces lamelles sont longues, épaisses, et parcourent l’intégralité du diamètre cornéen. Des travaux récents montrent qu’il existe des fibres arquées qui relient la couche de Bowman et des fibres plus profondes.  Les fibres sont reliées entre elles. : forme un réseau, qui encapsule la cornée antérieure et contribue à la rigidité de celle-ci.

Cet aspect structurel est certainement un trait évolutif, qui participe à la forme de coupole hémisphérique de la cornée. Chez les animaux marins (ex : requin blanc), où les cornées sont peu cambrées (rôle réfractif moindre en raison de la faible différence d’indice de réfraction entre l’eau et le stroma), les études ultra structurales  révèlent une structure plus simple: les lamelles cornéennes du stroma sont parallèles, et reliées par fibres verticales qui ancrent les couches lamellaires.

L’étude des cornées atteintes de kératocone révèle que les fibres antérieures semblent répondre à un modèle plus simple, moins entrelacé. La rigidité biomécanique de la cornée est altérée, ce qui rend celle-ci plus sujette à des déformations responsable d’une irrégularité topographique.

Les kératocytes sont des cellules de la famille des fibroblastes: ces cellules sont aplaties, situées entre les lamelles. Elles synthétisent le collagène et la matrice extra cellulaire du tissu cornéen.

La matrice extra cellulaire rempli l’espace compris entre les fibrilles, les lamelles (fibres) et les kératocytes. Elle contient des protéoglycanes, des macromolécules comme le glycosaminoglycane.

 

kératocytes et stroma cornéen

Les kératocytes sont des cellules fibroblastiques aplaties, situées au contact étroit avec les fibres collagènes du stroma cornéen.

L’élasticité du tissu cornéen est faible: on considère que l’élongation liée à la pression intra oculaire n’est que de 0.25% dans des conditions physiologiques.

L’hydratation cornéenne est un paramètre important: son taux est proche de 78%. Ce taux est en grande partie conditionné par l’intégrité des barrières endothéliales et épithéliales. Au niveau de l’endothélium ont lieu des phénomènes de pompage actif, grâce à des mécanismes de pompes ioniques sous la dépendance d’enzymes de type ATPase.

La transparence du stroma cornéen résulte de l’arrangement régulier et harmonieux des fibrilles de collagènes, dont l’espacement est de quelques dizaines de nanomètre, ce qui permet de générer des interférences lumineuses destructrices dans les directions latérales à la direction principale de propagation des ondes lumineuses (réduction de la diffusion lumineuse).

Le stroma est la couche qui est découpée et sculptée en chirurgie réfractive cornéenne. Son épaisseur détermine en partie les possibilités offertes par le LASIK (voir : LASIK et épaisseur cornéenne).

La membrane de Descemet

Elle correspond à la membrane basale de l’endothélium, qui est la couche cellulaire la plus profonde de la cornée. Elle est produite de manière continue au cours de l’existence, ce qui contribue à son épaississement au fil du temps. Chez l’enfant, son épaisseur n’est que de 5 microns, alors qu’elle peut atteindre 15 microns après 60 ans. Elle est constituée de deux couches: la lame antérieure (3 microns), qui est constituée au cours du développement embryologique et constituée de collagène, et la lame postérieure, qui est la couche sécrétée par les cellules endothéliales.

La membrane de Descemet est dépourvue de fibres élastiques, mais elle possède pourtant des propriétés élastiques qui font que détachée du stroma, la memrbane de Descemet s’enroule sur elle-même. Ceci est couramment observé au cours de la chirurgie de greffe endothéliale (DMEK).

 

 

Endothélium

L’endothélium est constitué d’une mosaïque de cellules jointives, au contour hexagonal. Cette distribution particulière est liée à une optimisation du pavage de la face postérieure de la cornée: le périmètre hexagonal assure une densité maximale de cellules en contact, pour un minium de périmètre de membranes cellulaires. On retrouve ce type d’arrangement au niveau des articles internes des photorécepteurs rétiniens, et dans la nature au sein des nids des ruches d’abeilles. Cette disposition permet d’assurer un contact maximal entre la surface des cellules et le stroma sus-jacent. Le pourcentage de cellules de countour hexagonal peut être estimé au cours des mesures par microscopie spéculaire de l’endothélium. Sa diminution est observée au cours de certaines pathologies endothéliales. Les cellules endothéliales ont une taille relativement homogène, mais en cas de pathologie endothéliale, elles peuvent présenter des variations de surface, que l’on estime par le calcul d’un coefficient de variation (CV).

Représentation de l'endothélium cornéen

L’endothélium cornéen est une mono-couche de cellules jointives, de pourtour hexagonal, situées à la face postérieure (profonde) de la cornée. Noter la taille relativement homogène des cellules.

Les cellules endothéliales sont munies d’un système de pompe cellulaire qui permet de rejeter les molécules d’eau qui peuvent diffuser passivement dans la cornée vers l’humeur aqueuse; ceci permet de contrôler l’état d’hydratation de la cornée, et donc sa transparence.

Contrairement aux cellules épithéliales, les cellules endothéliales ne prolifèrent pas in vivo, et même s’il pourrait exister un contingent de cellules souches endothéliales, leur densité décline au cours de l’existence. De plus de 6000 cellules par mm2 à la naissance, la densité endothéliale décline jusqu’à 2000 à 3000 cellules par mm2 (perte estimée à 0.5% par an). Ce déclin se caractérise par un élargissement des cellules, afin de recouvrir la surface cornéenne postérieure. La densité des cellules endothéliales est plus importante en périphérie qu’au centre de la cornée.

Le maintien d’un contingent de cellules endothéliales suffisant est nécessaire au maintien d’un taux optimal d’hydratation de la cornée. Certaines dystrophies comme la dystrophie de Fuchs sont caractérisée par la présence d’un œdème de cornée car il existe une perte importante en cellules endothéliales (ex : cornea guttata). Cet oedème est à l’origine des symptômes visuels de la maladie.

La membrane de Descemet est la membrane basale de l’endothélium cornéen qui la sécrète; son épaisseur est d’environ 12 microns chez les adultes. Au fil du temps, du matériel membranaire peut s’accumuler en certains endroits. En périphérie de la cornée, des dépôts endothéliaux peuvent être observés chez les adultes: ils sont appelés « corps de Hassall – Henle ». La constatation de dépots centraux (aspects de « gouttes ») fait poser le diagnostic de cornea guttata. En cas de dystrophie endothéliale comme la cornea guttata/ dystrophie de Fuchs, la cornée s’épaissit car un œdème stromal résulte du dysfonctionnement épithélial.

 

Récemment, une nouvelle entité anatomique, la « couche de Dua », a été identifiée au sein du tissu cornéen : elle a reçu le nom de l’auteur à l’origine de la publication scientifique principes (le Pr Harminder Dua). Cette couche se situerait entre stroma et membrane de Descemet; elle pourrait avoir un intérêt dans la chirurgie de greffe profonde de la cornée.

41 réponses à “La cornée”

  1. JARNE dit :

    Bonjour docteur
    Merci de votre réponse
    Connaissez vous une équipe compétente dans ce domaine sur Nice ?
    Merci

  2. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est probable que vous présentiez une fragilité de l’endothélium cornéen (cornea guttata). Dans ce contexte, l’intervention est discutée en fonction de la présence d’un oedème de cornée (même infraclinique), du degré de cataracte, de l’intérêt d’un geste associé (greffe endothéliale), etc.

  3. JARNE dit :

    Bonjour docteur
    J ai vu un chirurgien Ophtalmo pour une indication d opération de la cataracte donnée par mon Ophtalmo.
    Celui-ci m a annoncé qu une intervention simple n était pas possible car «  la matrice de ma cornée est abîmée et risquait de l’être encore plus par les ultrasons ».Et que «  plus on attendait, plus ce serait difficile car mon cristallin serait trop rigide et donc nécessiterait encore plus d ultra sons »…
    Qu’il « devait en discuter de façon collégiale, pour voir si on pouvait me proposer un autre type d intervention »
    Quelles sont les alternatives ????
    Il m a même parlé de greffe de cornée si celle ci était lésée par l intervention !
    Merci de votre réponse 🙏

  4. MOMMER ANGÉLIQUE dit :

    Bonjour Dr Gatinel,
    J’ai 33 ans et je souhaite me faire opérer pour ma myopie, stable depuis des années (-4,50 à D et -4,25 à G). Mon chirurgien me propose le lasik. J’ai très peur que la cornée cicatrise mal car je cicatrise très mal sur la peau : cicatrice hypertrophique, dépigmentation, rougeur persistante (j’ai un prototype clair). Je precise que je supporte mes lentilles, pas de probleme de sécheresse oculaire. Qu’en pensez vous ?

  5. Dr Damien Gatinel dit :

    Si une gêne persiste encore à environ deux mois de la projection, il s’agit d’une lésion rétinienne non détectable. La lumière verte du laser n’interragit pas avec le tissu cornéen (qui lui ait globalement transparent). Par ailleurs, votre correction est accessible à la chirurgie réfractive en PKR (kératocône fruste stable).

  6. Yassine dit :

    Bonjour Chère Confrère,

    J’ai 36 ans et myope stable [OD-1.00 (-1.00)10° OG -1.25 (1-1.00)20°) équipé en ortho K depuis plus de 5 ans ( CI chir car léger KT frustre à droite).
    Il y’a 3 semaines aujourd’hui j’ai reçu un laser pointer vert dans mon œil droit ( distance 300 mètres environ mais de nuit).
    Éblouissement puis dès le lendemain gène visuelle avec photophobie sans BAV .A ce jour je suis toujours gêné par la lumière et lors du travail sur les écrans avec une difficulté d’accommodation de l’œil touché.
    J’ai passé 2 FO+ 2OCT dont une en coupe millimétrique: NORMAUX
    BAV inchangée a ce jour par rapport aux antériorités ( arrêt de l’orthok depuis 2 semaines) +un champs visuel ( octopus 10.2 et 24-2 ) Normaux.
    J’ai lu que les laser vert avec ce spectre d’onde n’entraînaient pas de lésion cornéenne.
    ma question est la suivante: le trouble actuel peut être quand même du à une lésion cornée( micro oedeme ou autre ) ou est-ce du à un lésion rétinienne non détectable à l’OCT : NB test à la fluo normale.
    Merci pour votre retour

  7. Dr Damien Gatinel dit :

    Difficile de vous donner un avis sans plus de précisions, il est nécessaire cependant d’attendre encore quelques semaines pour juger du résultat. A priori la vision devrait s’améliorer progressivement avec la cicatrisation et le relissage.

  8. Mathilde dit :

    Bonjour,
    Mon mari s’est fait opéré de sa myopie. Or, la cornée s’est mal remise sur l’oeil gauche. Elle s’est repliée sur elle-même. Au bilan post opératoire, deux semaines après, le chirurgien a ré opéré pour la remettre correctement. Mon mari a eu une lentille cicatrisante pendant 4 jours. On vient de la lui retirer mais il y voit toujours flou de cet oeil. Quand je regarde, je vois comme si la cornée était déformée ou voilée. Est-ce que cela va se résorber de lui-même ? Va t il devoir encore se faire ré opérer ?
    Merci à vous

  9. Ben dit :

    Bonjour Docteur,
    J’ai été opéré en octobre 2022 pour un ulcère profond de mon œil droit, on m’a fait une greffe de membrane amniotique en inlay. La membrane s’est bien intégrée mais je n’arrive toujours pas à ouvrir l’œil, ma paupière est très lourde gonflée surtout le matin et un peu rouge, l’intérieur de l’œil n’est pas rouge. D’autre part l’œil gauche non opéré commence à souffrir de sécheresse accrue.

    Pourriez-vous s’il vous plaît me dire si deux mois après mon opération il est normal de toujours ressentir des irritations et avoir beaucoup de difficulté à soulever la paupière, et quel serait le devenir de cette membrane intégrée dans le temps.
    Un grand merci à vous pour vos éclairages.

  10. Jaumes dit :

    Bonjour j’ai 76 ans. Je sui suivi pour la tension oculaire qui est actuellement maîtrisée par des collyres quotidiens Les cellules de ma cornée sont en diminution mais stables pour le moment. Je suis également traitée pur la sécheresse oculaire. Je souffre de brûlures oculaires et de paupières extrêmement lourdes comme anesthésiées J’ai été opérée de la cataracte en 2007 et les implants sont correcteurs que faire sachant que je suis une grande lectrice. Merci

  11. Raphaël dit :

    En mai j’ai eu un abcès de la cornée qui s’est refermé maintenant j’ai une tache grise environ de 3mm qui ne gêne pas vision.
    Peut elle disparaître?
    Est possible que mon abces de la cornée peut revenir avec des complications?

  12. Dr Damien Gatinel dit :

    Tout dépend de l’extension de l’abcès et du germe incriminé. Une greffe de cornée peut être nécessaire dans les cas extrêmes où l’on observe une résistance du germe et une extension de l’abcès (greffe à chaud), ou bien en cas de séquelle importante (greffe à froid).

  13. Expédit Francis dit :

    Et le traitement de l’abcès de cornée peut durer combien de temps.? Une greffe de cornée peut elle être une solution efficace dans ce cas?

  14. Expédit Francis dit :

    Un abcès de cornée nécessite t-il une opération de l’œil ?

  15. Dr Damien Gatinel dit :

    La diplopie (vision double) est généralement induite par la déformation cornéenne liée au kératocône (qui consiste en une déformation cornéenne permanente provoquée par des frottements oculaires répétés et vigoureux). Il est indiqué de cesser tout frottement et consulter : dans certains cas, une adaptation de lentille rigide peut être indiquée pour réduire ce type de symptômes.

  16. Pestel dit :

    Bonjour Dr Gatinel je suis atteinte d’un kératocône et quand je regarde droit devant mon oeil droit voit double,l’image double s’efface quand je le cache et quel est le traitement à ce problème très gênant ? Cordialement.

  17. Veronique delcos dit :

    Bonjour docteur
    Merci de votre réponse. Y’a t il un moyen de voir le degré de l’œdème de la cornée, y’a t il un traitement qui permettrait de sortir du brouillard, je dois opérer l’autre œil mais je suis très réticente à ce jour. Je pense prendre un rdv à rodchild pour avoir un deuxième avis.
    Cordialement

  18. Dr Damien Gatinel dit :

    Il n’y a pas de règle absolue, car cela dépend du degré d’oedème et de la capacité endothéliale à le résorber. Les lunettes ne sont pas un moyen de secours à même de dissiper le brouillard visuel induit malheureusement.

  19. Veronique delcos dit :

    Je me suis trompée opérée le 17 mars 2022
    Merci de votre reponse

  20. Bonjour
    J zi été opérée d une cataracte le 17 mars 2021 et je me retrouve avec un oedeme de la cornée, combien de temps pour que l oedeme disparaisse et à partir de combien de jours de traitement peut on s inquiéter. Y a t il des lunettes pour aider ou pas, peut on retravailler ? Avec une vue brouillard

  21. Bonjour
    J zi été opérée d une cataracte le 17 mars 2021 et je me retrouve avec un oedeme de la cornée, combien de temps pour que l oedeme disparaisse et à partir de combien de jours de traitement peut on s inquiéter. Y a t il des lunettes pour aider ou pas, peut on retravailler ? Avec une vue broyillard

  22. Ouvrard dit :

    Bonjour Docteur
    Je me suis fait opérer de la cataracte il y a 7 semaines et suite à une erreur de mon chirurgien qui s est trompé d implant, il a dû donc réouvrir pour placer l implant qui m était destiné , lendothelium cornéen à été fortement endommagé…un délais d’environ 6 mois voir plus est prévu pour la guérison. J ai odm5 comme traitement et dexafree . Pensez vous qu un traitement à base de vitamines À ou collagène pourrait accélérer la guérison. Vous remerciant pour votre aide .

  23. Dr Damien Gatinel dit :

    Malheureusement la greffe endothéliale est la seule alternative réellement efficace quand les traitements locaux échouent à résorber l’oedème.

  24. Khemici dit :

    Bonjour Dr Gatinel.
    J’ai un oedeme de la cornée avec baisse de l’acuité visuelle depuis trois mois traité avec indocollyre et ODM5 sans resultat notable.
    L’oeil atteint est ėgalement touchė par un glaucome depuis assez longtemps (j’ai 78 ans).
    Ya t’il des traitements ou opėrations (en dehors de la greffe) qui peuvent soigner L’oedeme?
    Je vous remercie pour vos explications .

  25. Dr Damien Gatinel dit :

    L’insuffisance limbique en cellules souches est une pathologie rare et s’inscrit souvent dans un tableau d’aniridie, ce qui ne semble pas être le cas ici. La prise en charge doit être effectuée auprès d’une unité spécialisée en ophtalmologie pédiatrique de manière à gérer les crises douloureuses liées aux anomalies de la surface cornéenne (couche épithéliale) et assurer un bon développement visuel. Le service d’OPH pédiatrie de l’hôpital Necker est l’endroit où la prise en charge de ce type d’affection ainsi que des syndromes génétiques impliquant l’oeil est particulièrement de qualité.

  26. EUGENIE BIGAUT dit :

    Bonjour ,
    mon fils 3 ans et demi souffre d’une insuffisance limbique des cellules souches. Ses cornées présentent beaucoup de neo-vaisseaux et lui provoquent des grosses crises de douleurs (entre 5 à 15 fois par jour et maintenant les douleurs le réveillent la nuit!)
    Nous recherchons actuellement le gêne défaillant mais je vous sollicite toutefois car nous avons l’espoir qu’un traitement soit proposer pour atténuer ses crises de douleurs.

    Il porte une correction optique avec des verres teintés pour limiter la photophobie. Un collyre à base de cyclosporine (Verkazia) et un collyre lubrifiant + pommade Vitamine A lui sont administrés pluri-quotidiennement ce qui atténue la fréquence des crises de photophobie.

    Un examen sous AG a été récemment (oct 2021) effectué à Paris (Pr Martin) mais il n’a pas permis d’avancer dans le diagnostic, il a simplement permis de confirmer que la rétine est normale, seule la cornée est touchée avec la présence de nombreux néovaisseaux. Des prélèvements (« géno-dermatose ») ont été pratiqués pour recherche génétique (envoyés à Toulouse, délai d’attente de réponse estimé à plusieurs mois voire 2 ans) .

    Je recherche activement un ophtalmologue qui puisse nous aider dans ce cas
    J’ai contacté dernièrement le Secrétariat du Professeur Isabelle MEUNIER du Centre National de Référence « Maladies Sensorielles Génétiques Christian HAMEL » CHRU de Montpellier qui me recommande de vous contacter

    dans l’attente de votre retour,
    cordialement,

  27. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est difficile de vous donner un avis éclairé en l’absence d’examen. Si la zone blanche est apparue récemment, il peut être indiqué de référer votre enfant au service d’ophtalmopédiatrie qui le suit actuellement. La présence d’un oedème de cornée peut occasionner un aspect blanc à la cornée en raison de la diffusion lumineuse produite par la perte de transparence.

  28. Binta dit :

    Bonjour,
    Mon fils de 5 mois a un œdème de la cornée suite à une opération 2 jours aprés sa naissance d’une dysgénésie sévére du segment antérieur avec rupture spontanée d’une anomalie de Von Hippel. La cornée est devenu trés opaque avec une tache blanche par dessus et il est sensible à la lumière. Il est est actuellement sous traitement de cosidime et monoprost.
    Qu’est ce qui est possible pour la tâche au dessus de son œil ?
    Pourra t’il voir de cet œil sachant qu’il suit du regard?

  29. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est difficile de vous donner un pronostic sans examen; le pronostic est surtout fonction du maintient d’un contingent de cellules souches limbiques, qui assurent l’intégrité de la surface oculaire (épithélium). Quand les cellules limbiques, qui permettent à l’épithélium de se renouveler, sont insuffisantes, il est parfois possible d’envisager une greffe (prélèvement sur l’autre oeil). L’équipe qui suit votre fille pourra certainement vous apporter des informations plus précises.

  30. B Saidoun dit :

    Bonjour,
    Ma fille de 3 ans a un eodem de cornée après une brûlure chimique par un liquide de pile bouton. Elle a eu plusieurs greffes de membranes amniotiques. La surface de l’oeil a cicatrisé mais l’a cornée est très opaque. Elle est sous Maxidrol, vitamine A et Vismed. Pensez vous qu’il y’a une chance d’éviter une greffe de la cornée ?

  31. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est difficile de vous donner des explications sans examen ophtalmologique détaillé, et vous expliquer en particulier l’origine de la barre lumineuse dont vous vous plaignez. A priori il n’y a pas d’urgence et un contrôle pourra vous renseigner quand les conditions sanitaires le permettront.

  32. Anne PEAN dit :

    Bonjour, J’ai 87 ans, je me fais soigner par un ophtalmologiste de BREST pour une DMLA à l’oeil droit depuis quelques années, , sans amélioration. Je me demande s’il s’agissait bien de cette maladie car je n’ai jamais vu de lignes brisées, contrairement à l’oeil gauche. En ce moment, après avoir été soignée d’une déchirure de la rétine en 1980 aux Quinze-vingt(s?) à Paris, ainsi que d’une DMLA à l’oeil gauche, mal soignée, donc ma vision est pratiquement nulle de ce côté. J’ai une barre lumineuse à l’oeil droit, auparavant située en haut de l’oeil mais qui descend petit à petit, troublant ma vision au point de ne plus pouvoir lire ni voir clairement de loin malgré mes lunettes correctrices. Je sais que pour l’instant je ne peux pas me déplacer pour vous rencontrer mais croyez-vous que cette barre puisse descendre au bas de l’oeil pour que je puisse récupérer ma vue? Comme vous le voyez, je peux encore me servir de l’ordinateur mais pour combien de temps? Je vis seule dans mon appartement dans un quartier désert (comme partout d’ailleurs en ce moment…)et je commence à m’inquiéter, ce qui n’est pas du tout mon cas… Merci, Docteur, de votre réponse si celà vous est possible, recevez mes salutations les meilleures.

  33. Dr Damien Gatinel dit :

    Dans certains cas, la prise de médicaments anti herpétiques par voie orale peut être indiquée pour prévenir des récidives de poussées herpétiques; parlez en avec votre praticien

  34. Sarra dit :

    Bonjour Docteur et merci pour l’article,

    J’ai 40 ans et J’ai une kératite . J’ai des poussées d’Herpès +/- périodiques qui au fil du temps ont détérioré la cornée. Actuellement ma vision de l’oeil affectée est < 2/10.

    Pour le traitement il est assez simple, à chaque poussée mon ophtalmo me prescrit la valaciclovir en local et/ou en général selon la puissance de la poussée + cortisone.

    Mais dernièrement il a évité de prescrire la cortisone. J'ai compris que la cornée est devenue trop mince pour recevoir le corticoide par voix locale.

    Je donne confiance à mon ophtalmo. Mais je veux absolument éviter la greffe, notmment parce que je vie très bien avec la vision que j'ai actuellement, mais j'ai peur qu'avec des poussées plus fréquentes les choses empirent.

    Mes questions :
    1- Par quel moyen (alimentation, certaines hygiène de vie, etc.) je pourrais renforcer ma cornée afin qu'elle "résiste" mieux aux attaques de l'Herpès?

    2- Est-ce qu'il y a moyen d'améliorer la transparence de la cornée sans prendre un risque de l'amincir davantage avec la cortisone?

    3- Quels conseils pourriez-vous me donner pour prévenir les poussées et tout autre facteur qui peut affecter ma cornée?

    4- Quelles sont les risques d'une éventuelle greffe?

  35. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est important de suivre les préconisation de votre ophtalmologiste. Les implants de chambre antérieure, pour la correction de l’hypermétropie (aphakie dans votre cas) peuvent induire ce type de décompensation, qui si elle progresse, peut aboutir à compromettre votre vision de manière permanente (œdème cornéen). Si vous avez une cataracte, il est préférable de retirer les implants de CA, opérer la cataracte en remplaçant le cristallin par un implant qui corrigera votre hypermétropie.

  36. MIMART PATRICIA dit :

    Bonjour,
    Je n’ai pas pu parler franchement avec mon ophtlalmo et je le regrette.
    Ce qui a été dit dans son cabinet c’était que j’avais une anomalie, une cataracte.
    Ce qui a été écrit sur le certificat médical , c’est « décompensation cellulaire prédominant sur l’oeil droit, elle demande un éventuel retrait de mes implants mis dans la chambre antérieure.
    Je n’ai pas de douleurs ni de baisse de vue. Juste un fourmillement indolore qui chatouille un peu pendant quelques secondes. Mon opthtalmo dit ne pas opérer. Je ne sais pas quel examen par lequel elle en est arrivée à cette conclusion. Je meurs de trouille. Mes lunettes sont de + 12 si je devais les remettre, coûtent cher, deux mille euros de verres spécialisés, et le poids je ne le supporte pas sur mon nez et mes oreilles. Si mes cellules tombent puis-je espérer un traitement plutôt que le retrait de mes implants ? ICA

  37. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est important de positionner le greffon de manière à ce que l’orientation antero postérieure du greffon soit conforme pour une bonne adhérence et efficacité: son orientation angulaire n’est en revanche pas importante, a priori.

  38. Barthelemy dit :

    Docteur GATINEL
    A la énième lecture de votre communication pationnante et salvatrice pour ce qui me concerne, La même question reviens :
    Dans l’organisme tout est rationnellement construit selon des schémas que votre savoir permet de décompter.
    Dans le cas d’une DMEK, l’orientation du greffon nord/sud du donneur n’est semble-t-il pas respectée voir importante.
    Y aurait – t-il une raison à ce que cela soit?
    Je vous remercie

    Opère magistralement par le docteur COURTIN Cristallin/DMEK OD/OG en 2018

  39. Dr Damien Gatinel dit :

    La microscopie confocale permet d’accéder à un niveau de résolution supérieur à celui de la lampe à fente. Dans le cadre de douleurs cornéennes, post chirurgicales par exemples (ou post infectieuses, inflammatoires, etc.) la microscopie confocale permet de visualiser les fibres nerveuses du stroma cornéen et parfois d’identifier des anomalies susceptibles d’expliquer les symptômes ressentis.

  40. Gignoux dit :

    Bonjour Dr Gatinel, la lampe à fente permet elle de voir les différentes couches de la cornée jusqu’à l’endothélium, et leurs différentes anomalies, en cas de douleurs inexpliquée par exemple, ou faut-il procéder à une microscopie confocale voire d’autres examens, et si oui lesquels ?

  41. Dr ghassan dit :

    C est un article scientifique utile et très intéressant .

Laisser un commentaire

Vous pouvez poser des questions ou commenter ce contenu : pour cela, utilisez le formulaire "commentaires" situé ci-dessous. Seront traitées et publiées les questions et commentaires qui revêtent un intérêt général, et éclairent ou complètent les informations délivrées sur les pages concernées.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *