Kératocône suspect – formes suspectes
Formes suspectes de kératocône
Les formes suspectes de kératocône (« kératocône suspect ») appartiennent au groupe des anomalies cornéennes que l’on regroupe sous la dénomination de » kératocône infra-clinique « : leur diagnostic repose sur la topographie spéculaire de Placido, qui révèle des anomalies, qui sans être suffisamment prononcées pour faire poser le diagnostic de kératocône, évoquent la possiblité d’une forme intermédiaire, peu ou pas évolutive de la maladie. On parle par exemple de forme fruste devant un tableau topographique très peu modifiés sur un oeil, alors que l’autre présente un kératocône franc. Nous savons aujourd’hui que ce type d’asymétrie entre les yeux droit et gauche d’un même patient s’explique par une différence entre intensité et/ou fréquence et/ou durée des frottements oculaires.
Il n’y a pas de signes cliniques de l’affection en dehors d’une possible anomalie de la réfraction (l’examen à la lampe à fente est normal, la cornée est transparente, la meilleure acuité visuelle corrigée conservée).
Une myopie et un astigmatisme d’origine cornéenne (typiquement de direction oblique ou inverse) sont souvent associés aux formes infra-cliniques de kératocône.
Sur le plan général, on note souvent la présence d’un terrain allergique (atopie) chez le patient concerné et /ou la notion de surmenage, fatigue chronique, études intenses, travail prolongé sur écran, stress, etc… Ces éléments ont en commun de favoriser la survenue de démangeaisons (prurit) oculaires marquées,… qui ont provoqué la réalisation de frottements oculaires répétés.
Ces frottements, au delà d’une certaine fréquence, intensité durée, peuvent provoquer à la longue une déformation permanente de la cornée qui, quand elle est faiblement prononcée, s’apparente à ce que l’on désigne comme une forme suspecte de kératocône.
Le kératocône lui même n’est autre que la déformation cornéenne marquée et permanente, qui est elle-même la traduction d’un stress mécanique répété (frottements).
Signes évocateurs d’une forme suspecte de kératocône
En l’absence d’indice de détection automatisés, la suspicion de la présence d’un kératocône infra clinique pourra être évoquée devant:
– une asymétrie de la cornée: une cambrure plus accentuée en inférieur ou en inféro temporal qu’en supérieur, une déviation des hémi-méridiens les plus cambrés (SRAX)
– une épaisseur réduite de la cornée (ex: 500 microns et moins pour l’épaisseur minimale)
-une déviation inférieure du point le plus fin de la cornée (cartes d’épaisseur/tomographie)
-une discordance topographique entre l’élévation antérieure et l’élévation postérieure de la cornée (voir l’article consacré à l’élévation cornéenne des formes suspectes de kératocône)
– une discordance entre l’aspect topographique de l’oeil droit, et celui de l’oeil gauche (faible énantiomorphisme)
– une évolution (accentuation) des anomalies topographiques dans le temps.
Cher maitre excusez mon audace je suis neophyte mais dans votre definition vous dites et je cite : kératocône infra-clinique« : leur diagnostic repose sur la topographie spéculaire de Placido, qui révèle des anomalies……j’ai cru comprendre que la topgraphie speculaire ne permettait jamais de diagnostiauer un FFKC etant que ce dernier concernait surtout la face posterieur de la cornee ladite saurface ne pouvant etre etudiee que par les topog a elevation type scheimpflug….sans parler des cartes pachymetriques absentes dans les placido devices …aurais je mal compris?
PS j’ai adorè votre livre…une bible