Laser excimer: flying spots
Les lasers excimers les plus récents utilisent une technologie appelée « flying spots » (balayage par spots): l’énergie de la lumière laser est distribuée sous la forme de pulses, dont le diamètre est proche de 1 mm. Chaque spots « ablate » un peu de tissu cornéen.
La correction des différentes amétropies (myopie, hypermétropie et astigmatisme) est accomplie par une distribution sélective des spots, afin de reproduire le profil d’ablation souhaité. Les spots sont dirigés sur la cornée après réflexion sur des miroirs présents au sein du système de délivrance. Ces miroirs sont commandés par le système de délivrance du laser excimer: ils permettent de diriger chaque spot sur sa cible, et sont asservis au système de poursuites oculaires (eye tracker). Pendant l’intervention, l’oeil du patient fixe une mire (ex: cible lumineuse verte clignotante). Cette cible peut apparaître comme une « tâche » plus ou moins étendue au patient, en raison de la diffusion lumineuse engendrée par la réalisation du capot et la déshydratation du stroma cornéen soumis aux tirs. Si l’oeil bouge ou présente des saccades pendant la fixation, le système de poursuites oculaires modifie l’angulation des miroirs de tirs en temps réel, pour compenser le déplacement de l’oeil. Les lasers les plus récents sont équipés de systèmes de poursuite oculaire qui prennent 1024 images de l’oeil par seconde ! Cette cadence est nécessaire, car la fréquence de tir des lasers excimer moderne atteint 500 Hz (500 tirs par seconde !).
La technologie « flying spots » – balayage par spots – autorise une grande souplesse pour la réalisation des différents « motifs » de sculpture nécessaires pour corriger certains défauts optiques. La correction de l’hypermétropie et de l’astigmatisme requiert un motif de sculpture relativement « complexe », et la réalisation de larges zones de transition.
La vidéo suivante a été effectuée en filmant par « en dessous » les tirs délivrés par le laser Wavelight EC500 grâce à un smartphone (iPhone 4S). Ce laser délivre des spots à la fréquence de 500 Hz. Cette cadence est largement supérieure à celle de l’acquisition vidéo courante, aussi la vidéo ne capture qu’une faible proportion des tirs délivrés… L’iPhone était muni d’une lentille accessoire (macro), afin de faire la mise au point sur la cible qui consistait pour l’expérience en une plaque de calibration en PMMA. Les tirs ont également été filmés au moyen de la caméra du laser excimer Wavelight, et une vue d’ensemble a pu être capturée grâce à un second smartphone (Samsung Ativ S).
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