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Chirurgie réfractive

La chirurgie réfractive regroupe les opérations des yeux au laser destinées à annuler ou réduire leur dépendance à une correction optique en lunettes ou lentilles de contact, ainsi que les interventions consistant à insérer un implant dans l’oeil, avec ou sans remplacement du cristallin. Elle permet de corriger de manière pérenne la vision des patients dont l’œil, dit amétrope, présente un défaut optique (amétropie) provoquant un flou visuel permanent, qui disparait toutefois avec une correction optique adaptée.

Les amétropies opérables comportent : myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie.  Ces défauts optiques traduisent le fait que les rayons lumineux captés ne sont pas ou pas tous focalisés dans le plan de la rétine (voir : oeil et optique, introduction). Après intervention de chirurgie à visée réfractive, le patient devient emmétrope : il bénéficie d’une indépendance accrue voire totale à sa correction en lunettes ou lentilles.

Le LASIK et les techniques de laser de surface (PKR) sont les actes les plus pratiqués pour corriger la vision, et elles représentent même parmi les opérations  parmi les plus pratiquées dans le monde, toutes spécialités confondues. Les chirurgies comportant l’extraction d’un lenticule assistée par le laser femtoseconde (ex: SMILE) complètent les indications de la chirurgie réfractive cornéenne. Dans certains cas spécifiques d’astigmatisme, la réalisations d‘incisions cornéennes relaxantes peut également être pratiquée.

La chirurgie des yeux à visée réfractive est effectuée sous anesthésie locale, en ambulatoire (pas d’hospitalisation) et de le plus souvent de manière bilatérale (en chirurgie réfractive au laser excimer, les deux yeux sont opérés le même jour dans la grande majorité des cas). Quand l’indication est bien posée, c’est une chirurgie très sûre. On estime à 16 millions le nombre d’intervention LASIK réalisées aux USA ces dernières années. La Food and Drug Administration (FDA) a récemment conclu à l’efficacité et l’innocuité du LASIK pour la correction de la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme.

Les opérations des yeux à visée réfractive exigent un bilan préopératoire soigneux, une technique de correction chirurgicale précise et moderne. Une information claire, loyale et objective doit être délivrée au patient par le chirurgien, conformément au règles d’éthique. Tous les yeux ne sont pas opérables, et les résultats de la chirurgie dépendent non seulement de la qualité technique de l’acte effectué, mais aussi du choix pertinent de l’indication chirurgicale.

De nombreuses pages de ce site sont consacrées à la description des techniques de chirurgie réfractive et leurs indications, qui doivent tenir compte des caractéristiques de la vision humaine. Les aspects les plus fondamentaux, comme l’étude des lasers excimères ou femtoseconde, ainsi que les profils d’ablation des lasers à excimères sont abordés dans la rubrique « Recherche et Education« . Vous y trouverez des explications détaillées des principes et technologies qui régissent la chirurgie réfractive.

La chirurgie cornéenne au laser (LASIK, PKR) est la plus pratiquée en chirurgie réfractive.

 

Pourquoi la chirurgie réfractive?

Les patients qui consultent pour une chirurgie réfractive le font pour diverses raisons, au premier rang desquelles le souhait de ne plus porter de lunettes ou de lentilles (2). Les autres motivations associent un besoin professionnel (seuil d’acuité visuelle minimale non corrigée: gendarmerie, corps des pompiers, etc.), la pratique de certains sports, l’intolérance aux lentilles de contact, l’existence d’une asymétrie entre la correction d’un oeil et l’autre… Bien entendu, la dimension esthétique est souvent présente, de nombreux patients jugeant le port de lunettes inesthétiques, au moins pour eux-mêmes. Les patients atteints de fortes amétropies (ex; myopie forte, hypermétropie forte) ressentent être atteint d’un véritable « handicap », et angoissent à l’idée de perdre leurs lunettes, ou ne plus pouvoir supporter le port des lentilles de contact. Une nouvelle motivation a émergée en 2020 en raison de la pandémie covid 19 et des recommadations de masquage des voies aériennes supérieures: supprimer le besoin de lunettes constamment embuées par le port d’un masque de protection individuel.

Pour ces patients, il ne s’agit pas d’une intervention de confort, mais véritablement d’une chirurgie destinées à leur changer la vie. La chirurgie réfractive suscite un intérêt croissant, mais aussi un certains nombre de questions fréquentes.

Dans tous les cas, le souhait d’une chirurgie réfractive doit émaner du patient. Ce souhait pourra donner suite à une intervention, à condition que le bilan préopératoire y soit favorable, et que les attentes du patient soient conformes aux résultats envisagés.`

 

Histoire de la chirurgie réfractive

L’histoire de la chirurgie réfractive naît au 20e siècle, avec la technique de kératotomie radiaire, dont les principes furent décrit avec une rigueur expérimentale par Leedert Jan Lans en 1898: l’incision de la cornée selon certains tracés induit un bombement local accompagné d’un aplatissement central, et donc une réduction du pouvoir optique paraxial de la cornée. La myopie, qui correspond à un excès de pouvoir optique (vis à vis de la longueur axiale du globe oculaire) pouvait ainsi être corrigée par des incisions judicieusement placées (1).

Le japonais Sato fut le pionnier de la technique de kératotomie radiaire (2), mais celle-ci fit l’objet d’une diffusion importante dans l’ex URSS grâce à un chirurgien russe nommé Fyodorov (3) : ce dernier est probablement le premier a populariser la chirurgie réfractive au cours des années 70, en banalisant la correction chirurgicale de la myopie grâce à de simples incisions cornéennes délivrées sous anesthésie locale.

Au cours des années 50 et 60, un chirurgien colombien appelé Barraquer avait posé les bases du « keratomileusis », c’est à dire la « sculpture de la cornée », pour en modifier le pouvoir optique. Le laser n’existait pas encore, et la technique de sculpture exigeait de découper puis congeler une lamelle de cornée, pour pouvoir la tailler à la forme désirée avant de la suturer sur la cornée. Les contraintes techniques pouvaient être contournées grâce à l’ingéniosité de Baraquer, qui mit au point de nombreux instruments dont certains sont encore utilisés de nos jours. Le kératomileusis myopique sans congélation fut ainsi utilisé jusqu’au début des années 90.

L’introduction du laser excimer en chirurgie cornéenne qui fut à l’origine d’une révolution à la fin des années 80, car il devint possible avec la technique de PKR (Photokératectomie à visée réfractive) de sculpter la cornée avec une précision de l’ordre du micron (soit un millième de millimètre). Cette précision rendit obsolètes les techniques antérieures, comme la kératotomie radiaire et le kératomileusis sans laser. Le LASIK (acronyme pour « Laser Assisted in situ Keratomileusis  » – que l’on peut traduire par « Sculpture au sein de la cornée assistée par le laser ») est l’aboutissement des travaux de Barraquer, et des prouesses techologiques du 20e siècle dont le laser est emblématique.

Compte rendu d'une intervention de Keratomileusis myopique sans congélation, effectuée par le Dr Couderc à la Fondation Rothschild en 1987.

Compte rendu d’une intervention de Keratomileusis myopique sans congélation, effectuée par le Dr Couderc à la Fondation Rothschild en 1987.

Evolution de la chirurgie réfractive

La chirurgie réfractive est une activité en expansion depuis les années 90. Cette expansion est contemporaine de l’essor de la technologie excimer, et est aujourd’hui entretenue par la mise à disposition du laser femtoseconde pour compléter la réalisation de certaines étapes en chirurgie réfractive cornéenne. Les techniques laser ont provoqué une véritable rupture technologique, et supplanté en quelques années les techniques incisionnelles, qui consistaient à réaliser des incisions dans le tissu cornéen, pour en modifier la puissance optique: la technique de kératotomie radiaire a ainsi été abandonnée à la fin des années 90. L’essor du LASIK est le fruit de la convergence de techniques de remodelage cornéen, auxquelles le laser excimer a apporté une précision inégalée. L’essor des techniques d’exploration oculaire comme la topographie cornéenne, l’aberrométrie, rendent la chirurgie réfractive encore plus performante et sûre.

Déjà, en 2003, plus de 55% des chirurgiens américains avaient pratiqué la technique du LASIK (5). Une proportion relativement faible des ophtalmologistes français pratique régulièrement la chirurgie réfractive, en raison du coût de l’investissement en matériel, et de l’expertise nécessaire à la pratique de cette activité à haute exigence de résultat. En France, on estime à environ 200 000 le nombre d’actes de chirurgie réfractive  au laser réalisés chaque année. Le nombre de techniques chirurgicales proposées tend à augmenter, mais le LASIK et la PKR demeurent largement en tête des actes pratiqués. Ces techniques s’adressent à la majorité des patients qui consultent pour avis, et leurs résultats procurent un taux de satisfaction très élevé (voir paragraphe suivant). La technique SMILE, introduite il y a une dizaine d’années et présentée intialement comme une alternative avantageuse au LASIK ne s’est pas imposée vis à vis de celui-ci en raisons de certaines limitations techniques, d’une récupération visuelle plus lente, d’une palette d’indications plus limitées, et d’une gestion difficile des retouches précoces ou tardives.

 

Satisfaction et qualité de vie après chirurgie réfractive

Les résultats de la chirurgie réfractive en matière de satisfaction apportée aux patients sont très élevés. Une étude datant de 2001 avait montré que la chirurgie réfractive de la myopie au laser fournissait un taux de satisfaction supérieur à 85% (pourcentage de patients se déclarant « très satisfaits » de leur intervention), et que 97% referaient l’intervention si elle était à refaire (6). Plus récemment, une méta-analyse conduite à partir de 309 données validées scientifiquement et publiées entre 1988 et 2008 a montré que le taux de satisfaction moyen après chirurgie par  LASIK était de 95.4% (ce taux était compris entre 87.2% et 100% selon les études) (7). Ces résultats font du LASIK la procédure chirurgicale « de confort » la plus gratifiante pour les patients: les taux de satisfaction sont largement supérieurs à ceux d’actes de chirurgie esthétiques comme le lifting, la rhinoplastie, … (8).

Même si la perspective d'être opéré des yeux angoisse les patients, le déroulement d'une chirurgie réfractive s'effectue de manière indolore et confortable. La communication entre le chirurgien et son patient est possible à tout instant. L'anesthésie est purement locale.

Même si la perspective d’être opéré des yeux angoisse les patients, le déroulement d’une chirurgie réfractive s’effectue de manière indolore et confortable. La communication entre le chirurgien et son patient est possible à tout instant. L’anesthésie est purement locale, et consiste en l’instillation de gouttes oculaires.

En 2012, une étude (9) fondée sur l’utilisation d’un questionnaire a montré que parmi les différentes techniques de correction visuelle (lunettes, lentilles, orthokératologie, chirurgie réfractive par LASIK), le LASIK était la technique qui donnait un ressenti de qualité de vie le plus comparable à ceux des patients emmétropes (qui n’ont pas besoin de correction optique pour voir net). Une étude parue en 2013 (10) montre que le taux de satisfaction après LASIK en terme de qualité ressentie est en moyenne de 86 sur 100. Cette satisfaction concerne également les membres du corps médical, comme en atteste une étude américaine parue en 2020.

L’obtention d’un bon résultat en chirurgie réfractive repose également sur le respect du traitement et des précautions à prendre en post opératoire. La qualité du résultat dépend ainsi du choix de la bonne indication, d’une exécution parfaite de l’intervention, et du respect du traitement et des instructions pour la phase postopératoire.

 

Tendances en chirurgie réfractive

Si l’on considère l’enjeu lié à la réduction de la dépendance aux lunettes, la chirurgie réfractive s’exerce principalement sur deux éléments: la cornée ( les techniques laser dominent la scène: PKR, LASIK), mais aussi le cristallin (chirurgie de la cataracte, chirurgie du cristallin clair).

Les progrès technologiques en matière de lasers chirurgicaux permettent de proposer une solution efficace à la plupart des défauts optiques. On distingue ainsi les techniques proposées en chirurgie de la myopie, chirurgie de l’hypermétropie, chirurgie de l’astigmatisme. Le LASIK est l’acte de chirurgie réfractive le plus pratiqué; la PKR est également une technique couramment effectuée, en particulier chez les patients dont les cornées sont fines.

Le SMILE ne permet toujours, au début des années 2020, que la correction de la myopie et de l’astigmatisme myopique. L’utilisation du laser femtoseconde pour la réalisation du capot de LASIK est un apport significatif en matière de sécurité et qualité des résultats enregistrés. Des progrès importants ont également été obtenus avec les systèmes de guidage, d’alignement et de centrage des tirs lasers.

Toutes ces amélioration permettent à la chirurgie réfractive de conquérir un volume croissant d’indications; la correction des fortes myopies et des corrections d’hypermétropie et d’astigmatismes prononcées bénéficie par exemple de ces avancées. La presbytie est un défaut particulier, qui correspond le plus souvent à une dimension supplémentaire prise en compte pour le choix de la stratégie de correction la plus efficace (voir : myopie et presbytie, hypermétropie et presbytie). La chirurgie de la presbytie regroupe diverses techniques, dont certaines sont spécifiques, d’autres plutôt considérées comme des variantes de techniques utilisées pour la correction de la myopie ou de l’hypermétropie.

Le développement des implants de cristallin artificiel dits « multifocaux » et « toriques » accroit la dimension « réfractive » de la chirurgie de la cataracte. L’extraction du cristallin encore « clair » et son remplacement par un implant est une stratégie proposée par certains chirurgiens chez des patients ayant atteint la cinquantaine; cette approche est efficace, mais demeure plus invasive que la chirurgie réfractive cornéenne au LASIK.

Les méthodes diagnostiques dites « aberrométriques »(aberrométrie) permettent à l’ophtalmologiste d’explorer finement les propriétés optiques de l’oeil. L’estimation de la diffusion lumineuse (objective scatter index) est par exemple un outil incontournable pour objectiver l’existence d’une réduction de la transparence optique du cristallin: on peut alors affirmer ou infirmer le diagnostic de cataracte… Ces technologies reposent sur des fondamentaux optiques qui ne sont pas ou peu enseignés aux ophtalmologistes, et ne font toujours pas l’objet d’aucune cotation s’acte spécifique.

La frontière entre chirurgie de la cataracte et du cristallin clair est relativement « floue »; le retard législatif et réglementaire tranche singulièrement avec les l’essor de méthodes diagnostiques efficaces pour établir la présence ou l’absence d’une opacification du cristallin: certains patients présentent une cataracte débutante mais fonctionnellement gênante (éblouissements, voile persistant malgré l’absence de perte de dixièmes de meilleure acuité visuelle corrigée). A l’inverse, en l’absence de symptômes visuels, la constatation d’opacités cristalliniennes n’est pas forcément synonyme de cataracte.

Dans tous les cas, l’éthique du chirurgien demeure le garant d’un choix éclairé de la meilleure technique chirurgicale à proposer à un patient donné.

Coût de la chirurgie réfractive

Le prix d’une intervention de chirurgie réfractive varie selon les centres, le chirurgie, le type de technique et de matériel utilisé. Il est globalement corrélé à la qualité de la prestation délivrée, sauf cas extrêmes très particuliers. Après la chirurgie de la cataracte, la chirurgie réfractive est l’acte le plus pratiqué en nombre, toutes spécialités : les candidats ne manquent pas, et les centres et/ou chirurgiens qui pratiquent une politique de recrutement du patient principalement fondée sur une incitation tarifaire avantageuse (politique tarifaire de type « low cost ») le font généralement pour attirer vers eux une clientèle qui leur ferait sinon défaut. Ceci est d’autant plus pénalisant pour la qualité de l’acte délivré que les technologies utilisées en chirurgie réfractive sont très couteuses. La qualité a un prix: un laser excimer ou un laser femtoseconde de dernière génération représentent un cout unitaire qui oscille entre 500 000 et 1M d’euros (hors entretien).

Dr Damien Gatinel chirurgie LASIK

Intervention de chirurgie réfractive à l’Institut Laser Vision (Fondation Rothschild) à Paris . Le laser excimer utilisé est de dernière génération: il permet de corriger une large palette de défauts optiques, en assurant une précision et une sécurité renforcée grâce à l’incorporation de modules techologiques innovants (contrôle de l’épaisseur cornéenne en direct, possibilité de centrage sur l’axe optique en fonction de la dynamique pupillaire, reconnaissance biométrique, etc.) – laser Wavelight EX 500 – Alcon, Fondation Rothschild – Institut Laser Vision

 

L’amortissement de ces technologies explique que les tarifs pratiqués dans les centres reconnus et équipés de matériel moderne soient supérieurs (proches de 3000 euros pour les deux yeux à Paris) à ceux proposés dans certains établissements qui ne bénéficient pas des mêmes sophistications et font d’un prix d’appel alléchant leur argument principal.

La chirurgie réfractive n’est pas qu’un acte chirurgical: c’est une démarche, un parcours qui ne commence ni ne s’achève avec la réalisation de l’intervention proprement dite. De la consultation préopératoire jusqu’au suivi post opératoire, il est important de bénéficier du meilleur et du maximum de garanties et de qualités dans les explorations, l’information, et les soins délivrés.

Enfin, le coût de la chirurgie réfractive peut être comparé à celui de la correction en lentilles de contact mensuelles ou quotidiennes. Ce calcul doit tenir compte de l’âge du patient (qui conditionne la durée effective du port de lentille). Les lentilles de contact à port journalier (sans entretien) ont un cout supérieur à celui des lentilles mensuelles. Si le prix de lentilles à port quotidien est proche de 500 euros par an en moyenne, le coût d’une intervention de LASIK égal à 3000 euros est amorti en 6 ans. La chirurgie réfractive n’est pas remboursée par la sécurité sociale en France (comme dans tous les pays européens à l’exception du Danemark pour les myopies fortes). Certaines mutuelles ou assurances privées proposent des forfaits à leurs adhérents.

Motivation des patients

Les motivations des patients pour la chirurgie réfractive sont diverses et correspondent à des enjeux pratiques, fonctionnels, esthétiques et financiers. L’estime de soi est également partie prenante chez certains patients, en particuliers atteints de fortes amétropies (myopie forte, etc.). Les facteurs principaux mis en avant par les patients (souvent associés) pour justifier la réalisation d’une chirurgie réfractive sont :

– l’intolérance aux lentilles de contact

– l’aspect inesthétique des verres de lunettes

– le sentiment d’insécurité voir de handicap provoqué par le dépendance à une correction optique (forts amétropes)

– le besoin de pratiquer certaines activités sportives ou de loisir sans lunettes ou lentilles (natation, voile, ski, moto, voyages et séjour en milieu naturel ou hostile, etc.)

– l’amélioration de la vision

 

 

Préjugés et erreurs communes vis à vis de la chirurgie réfractive

Un certains nombre de (fausses) croyances et préjugés existent à l’encontre de la chirurgie réfractive :

– la chirurgie réfractive accroît le risque d’être presbyte plus vite: ceci est FAUX, car la presbytie est liée à la perte de la souplesse du cristallin (réduction de la fonction accommodative), alors que la chirurgie réfractive au laser s’exerce sur la cornée

– le port prolongé de lentilles de contact peut entraîner l’impossibilité de faire une chirurgie réfractive: FAUX ceci est également erroné dans la plupart des situations cliniques courantes.

– après un certain âge (ex 40 ans), on ne peut plus être opéré: FAUX : en fait, il n’y a pas de limite d’âge pour la chirurgie réfractive, mais les indications en matière de correction sont fonction de critères dont fait partie l’âge du patient

– on ne peut être opéré qu’une seule fois: FAUX, la chirurgie peut être répétée, même longtemps après la réalisation du geste initial

– on ne peut pas opérer la myopie forte au laser:  FAUX le laser permet de corriger des myopies fortes (jusqu’à 10 Dioptries environ), à condition que les critères d’épaisseur et de régularité des cornée soient satisfaits; de même, l’astigmatisme et l’hypermétropie s’opèrent.

– pour les femmes, il faut opérer après avoir eu ses enfants: FAUX, car contrairement à une idée reçue, la grossesse ne provoque pas de changement de la vision (ou alors ce changement est transitoire)

– la chirurgie réfractive rend la chirurgie de la cataracte plus compliquée; FAUX, la chirurgie réfractive n’induit aucune modification de la technique moderne de chirurgie de la cataracte. Simplement, il faut utiliser certaines précautions pour le calcul de la puissance de l’implant de cristallin artificiel qui est posé au cours de la chirurgie de la cataracte.

– il n’y pas encore assez de recul vis à vis des opérations des yeux au laser: FAUX en réalité, le recul avec le LASIK et la PKR est supérieur à 20 ans, et les techniques plus anciennes (consistant à remodeler la cornée mais sans la précision apportée par le laser) bénéficient d’un recul de plus de 40 ans. Aucune complication à long terme de la chirurgie réfractive n’a été rapportée.

– les médecins et les ophtalmologistes eux mêmes ne se font jamais opérer de chirurgie réfractive: FAUX; de nombreux médecins, chirurgiens, ophtalmologistes compris, ont bénéficié d’une chirurgie réfractive, et l’auteur de ce site a contribué à débarrasser des lunettes et lentilles un certain nombre d’entre eux.

OPH opère OPH...

Un chirurgien ophtalmologue s’apprête à en opérer un autre…

 

 

Nous avons étudié la satisfaction des professionnels de santé qui ont bénéficié d’une chirurgie réfractive réalisée entre 2012 et 2016 à la Fondation Rothschild: des médecins, chirurgiens et infirmiers ont ainsi pu abandonner lunetttes et lentilles pour excercer leur profession, avec un taux de satisfaction globale supérieur à 90% (voir les résultats de cette étude parue dans le journal français d’ophtalmologie en 2016).

Une autre étude, parue en mars 2014 dans le Journal of Cataract and Refractive Surgery, a rapporté que le taux de satisfaction recueilli après LASIK ou PKR auprès de médecins et chirurgiens opérés était de 95%, et comparable à celui mesuré dans la population générale. Aucune gêne significative n’était rapportée en ce qui concerne l’exécution d’actes médicaux ou d’interventions chirurgicales (Pasquali et al. JCRS 2014).

En septembre 2015, une publication américaine du Journal of Cataract and Refractive Surgery souligne que le taux de pénétration de la chirurgie réfractive est plus important chez les chirurgiens réfractifs eux-mêmes (Kezirian et al, JCRS 2015).

Voir également : chirurgie réfractive, quoi de neuf?

 

Chirurgie réfractive et COVID-19

La pandémie d’infection des voies respiratoires au coronavirus qui a frappé le monde en 2020 a eu un impact sur la chirurgie réfractive, avec une augmentation sensible de la demande et du nombre d’actes réalisés. Ceci s’explique par la conjonction de multiples facteurs: télétravail offrant la souplesse nécessaire pour dégager le temps nécessaire à la consultation préopératoire et l’intervention, désir de se recentrer sur des objectifs plus personnels et de bien-être, voire plus prosaiquement problèmes récurrents de buée sur les lunettes en raison du port du masque. Le risque de transmission du COVID-19 est quasi-nul au cours du bilan et de l’intervention de chirurgie réfractive en raison de la possibilité du maintien des gestes barrières (procédures d’accueil adaptées, port du masque continu, et intervention réalisée dans un bloc opératoire).

Chirurgie réfractive et vieillissement de l’oeil

Une inquiétude souvent exprimée par les candidats à la chirurgie réfractive concerne le devenir de l’oeil après la chirurgie; le fait d’avoir été opéré dans le passé constitue-t’il une fragilisation ou risque-t’il de causer des problèmes en cas de pathologie ultérieure (cataracte, glaucome)? Le recul actuel permet de répondre à cette question. Le LASIK « fête » ses trente ans en 2021, et la PKR est à peine plus ancienne. Des millions de patients ont bénéficié de ce type de correction de part le monde et aucune complication tardive n’a été recensée. La survenue d’une cataracte avec l’âge ne constitue pas un problème particulier; le calcul de la puissance à poser est effectué avec des formules adaptées, et la technique chirurgicale est inchangée.

Fiche d’information patient pour la chirurgie réfractive au laser

Cette fiche d’information a été établie par la société française d’ophtalmologie. Elle reprend de manière simplifiée les informations les plus importantes sur la chirurgie réfractive quand elle est accomplie par photoablation cornéenne, ou chirurgie au laser de la cornée.

Chirurgie_refractive_au_laser Fiche d’information 09A

 

 

 

Références

 

 

1) Lans LJ. Experimentelle Untersuchungen uber Entstehung von Astigmatismus durch nicht-perforiende corneawunden. Graedes Arch Ophthalmol, 1898 ;45 :117-152

2) Sato T. Akiyama K, Shibata H. A new surgical approach to myopia. Am J Ophthalmol,1953 ;36 :823-829

3) Fyodorov SN, Agranovsky AA. Long term results of anterior radial keratotomy. J Ocular Therapy Surg,1982 ;1 :217-223

4) Reinstein DZ, Archer TJ, Gobbe M. The history of LASIK.J Refract Surg. 2012,28(4):291-8.

5) Leaming DV. Practices styles and preferences of ASCRS members – 2003 survey. J Cataract Refract Surg, 2004;30(4):892-900

6) Khan-Lim D et al. Defining the content of patient questionnaires: reasons for seeking laser in situ keratomileusis for myopia. J Cataract Refract Surg 2002;28(5):788-794

7) Miller et al. Patient satisfaction after LASIK for myopia. CLAO J,2001;27(2):84-88

8) Solomon KD et al. LASIK world literature review: quality of life and patient satisfaction. Ophthalmology, 2009, 116(4):691-701

9) Queirós A et al. Quality of life of myopic subjects with different methods of visual correction using the NEI RQL-42 questionnaire. Eye Contact Lens. 2012;38(2):116-21

10) Uthoff D et al. Multicentric study regarding assessment of the driving ability of LASIK and orthokeratology patients compared with conventionally corrected persons.Klin Monbl Augenheilkd. 2013;230(3):255-64.

76 réponses à “Chirurgie réfractive”

  1. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est difficile de vous donner une réponse précise sans inspection de vos topographies cornéennes, et interrogatoire plus détaillé sur vos habitudes de frottements (disparues a priori d’où la stabilisation). Un LASIK sur l’oeil non atteint (si tel est le cas, topographie strictement normale) ne me parait pas impossible; il est toutefois rare que l’oeil « non atteint » d’un patient atteint de kératocône soit tout à fait indemne de déformation (les frottements oculaires répétés et vigoureux sont eux mêmes rarement strictement unilatéraux). Si la cornée présente une légère déformation, une PKR est possible. Sur l’oeil atteint de KC, une PKR peut être envisagée a priori.

  2. Danièle dit :

    Bonsoir Dr Gatinel ,

    Tout d’abord un grand merci pour votre travail remarquable!

    Avec votre permission, j’aimerais connaitre votre avis sur la possibilité d’effectuer une chirurgie réfractive dans mon cas:

    J’ai 22 ans et demi, je porte des lunettes et diagnostiquée d’un kératocône unilatéral à l’oeil gauche à 16 ans stabilisé depuis par l’arrêt des frottements oculaires.

    Correction: OD: -4,25 (-1 à 90°)
    OG: -5,75 (-3,50 à 100°)

    PENTACAM(oculus): OD : Pachy min: 548
    K max (antérieur): 44,6
    OG: Pachy min: 528
    K max (antérieur): 49,5

    1) Suis-je éligible à une chirurgie réfractive?
    2) Peut-on envisager par exemple un LASIK à l’oeil droit et une PKR à l’oeil gauche?
    3) Pourriez-vous me dire à quel stade est le kératocône?

    En vous remerciant par avance pour votre réponse!

  3. Dr Damien Gatinel dit :

    Une trentaine de jours est un délai raisonnable, car même si la correction semble disparaitre au bout de quelques heures/jours, des effets plus subtils peuvent persister après port prolongé de corrections d’orthoK. A bientôt en consultation !

  4. G. Le Coz dit :

    Bonjour Dr. Gatinel,

    Je vous avais consulté en sept. 21 et vous m’aviez indiqué être éligible au Lasik, mais j’ai dû différer l’intervention pour des raisons de planning budgétaire, phase désormais terminée, donc je reprends le sujet Lasik, je suis donc temporairement en ortho-K et j’ai repris un rdv avec vous le 20 oct. pour refaire toutes les mesures et effectuer l’intervention courant Q4 2023. Ma question est la suivante :

    Combien de temps avant les mesures de la cornée et avant l’intervention l’ortho-k doit-il être totalement interrompu afin que la cornée retrouve sa forme initiale et que les mesures et l’intervention ne soient pas biaisées ?

    Je pensais à 30 jours, par précaution, mais peut-être est-ce trop en amont, car j’ai l’impression de retrouver ma vision par défaut après moins d’une semaine sans ortho-k.

    Merci par avance, et donc à très bientôt ! :)

  5. Paul Dixit dit :

    Bonjour Docteur,

    J’ai une correction de -5.75 (-0.75) OD et-5.75 (-1.00) OG. Ma pachymetrie est de 526 microns OD et 503 microns OG. J’ai 26 ans et la myopie est stable depuis 3 ans.

    Mon ophtalmo m’indique que ma cornée est trop fine pour prétendre au lasik, qu’en pensez-vous ? Et pour du pkr ?

    En vous remerciant,

  6. Aya dit :

    Super merci Docteur pour votre réponse!
    Je n’ai pas encore franchi le cap…

    Le EX500 d’Alcon à plus de 10 ans , pensez vous que Alcon est sur le point de mettre un nouveau laser sur le marché ? Si on regarde a peu près les sorties de nouveau laser et l’avancée des technologies, pensez vous qu’il est préférable d’attendre une nouvelle techno (plus rapide, fiable, etc) ? Cela doit être des question qu’on vous rabâche souvent et j’en suis désolé…

  7. Dr Damien Gatinel dit :

    Les lasers excimers EX500 et Teneo2 peuvent être considérés comme équivalents, il n’y a pas de supériorité manifeste malgré le caractère plus récent (le laser Teneo ayant permis à la société Bausch and Lomb de se « mettre à niveau » en remplaçant la gamme des laser Technolas 217). IL n’est a priori pas possible de détecter la présence d’un LASIK avec une lampe torche.

  8. Aya dit :

    Hello monsieur Gatinel,
    Vous semblez très reconnu dans votre domaine, mon ophtalmo à Lyon mas parler de vous.

    J’aurais deux question concernant le LASIK :

    1) Certains centres comme le vôtre possède le EX500 laser qui date de 2012 et un autre centre a le Bausch & Lomb teneo model 2 qui est plus recent, le quel selon vous est le meilleur ?

    2) Question un peu bizarre mais, le LASIK est-il détectable par un médecin traitant avec une lampe torche projeter dans l’œil, en même temps que les tests de reflex de pupille etc. Le flap est il visible avec une simple lampe torche?

  9. Dr Damien Gatinel dit :

    La correction de votre myopie ne peut pas être réalisée au laser, et nécessite la pose d’un implant intraoculaire. Cette chirurgie est plus invasive et certains praticiens considèrent qu’elle ne devrait s’envisager qu’en présence d’une intolérance aux lentilles de contact.

  10. EVA FORNETTI dit :

    Bonjour,
    je suis miope(-16 OG, -15 OD) et delpis l’an dernier presbyte, la rètine en bonne santé
    En Italie, mon ophtalmologiste conseille d’attendre le moment oò j’arriverai plus à garder les lentilles.
    Mon reve est de les jeter à la poubelle pour toujors. Quelle est votre opinion? Pourqoi devrais-je attendre?
    Merci de votre réponse et bonne journèe.

  11. guyom dit :

    Bonjour Dr,

    J’ai été opéré par chirurgie réfractive lasik le 28 décembre 2022 avec laser femtoseconde.

    Depuis je n’ai pas retrouvé une vue nette, j’ai beaucoup d’aberrations qui ont rapport avec la luminosité ambiante. Très difficile de conduire la nuit, voire impossible en plein noir. Des éclats d’étoiles des Halos et surtout le plus gênant des dédoublements d’images quand je regarde des écrans ou des textes ou toute autre source lumineuse.

    Le chirurgien qui m’a opéré m’a sur-corrigé, je partais avec une forte myopie des deux yeux et je suis maintenant hypermétrope. Dans la situation actuelle je ne peux lire un texte qu’avec mon œil gauche à 20 cm de mon visage (ni plus loin, ni plus près), et je ne peux pas reconnaître le visage de quelqu’un qui se trouve de l’autre côté de la rue.

    Pensez-vous qu’il y a quelque chose de possible à faire (retouches ou autre) ?
    iopidine 0,5% peut-il m’aider à réduire la taille de ma pupille et donc des aberrations ?

    J’ai aussi vu qu’il existait des lentilles Sclérales qui pouvait peut-être résoudre le problème ?

    Merci d’avance pour votre réponse.

  12. Dr Damien Gatinel dit :

    L’astigmatisme est fréquent et congénital dans ce contexte (il provient de la forme de la cornée). Il doit être corrigé en lunettes. A l’age adulte une intervention pourra être envisagée (ex: LASIK).

  13. BENALI dit :

    Bonjour Docteur,
    je viens de sortir de chez un ophtalmologue ( pays africain ) ma fille de 4 ans a cette ordonnance :
    OD (170 -2,25 ) -1,5 OG (175 -2,25 ) -1
    C’est la première fois que j’entend parler de l’astigmate, est ce que cette valeur est élevée ? Ça change où ça rectifie avec le temps ou pas pour un enfant ?
    On m’a demandé de revenir 3 mois après le port des lunettes ! Puis je avoir votre avis s’il vous plaît ! Peut t on envisager une chirurgie et à quel âge ? Sachant qu’aucun des parents ni astigmate ni aucun proche conne
    Merci beaucoup

  14. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est effectivement possible de traiter de faibles myopies, quand elles sont la source d’une gêne en vision de loin. Cette gêne tend à augmenter en cas de faible luminosité. La correction laser (ex LASIK ou laser de surface) permet d’égaliser la vision entre les deux yeux.

  15. MERINO dit :

    Bonjour,

    Depuis 8 ans, j’ai une myopie de -0.5 dans l’oeil droit qui reste stable et une vision parfaite pour l’oeil gauche, c’est pas une grosse correction mais je peux pas m’en passer de mes lunettes.
    Je me demandais si une chirurgie réfractive au laser peut être envisagée pour si peu de correction?

    Merci d’avance pour votre réponse
    Cordialement

  16. Dr Damien Gatinel dit :

    After surgery, you may expect to get the same (uncorrected) visual acuity that the corrected visual acuity that you have preoperatively. Refractive surgery does not reduce the impact of amblyopia (or marginally, depending on the impact of retinal magnification changes). So if your acuity is, say 20/25 with spectacles before surgery, it will not exceed 20/25 without (or with a residual correction) post operatively.

  17. Pavel dit :

    Greetings, Mr. Damien,

    I am writing to you about my problem and obviously I am waiting for a concise answer from you.

    In my left eye I have a myopia (-1.00) with astigmatism (-0.75) with an axis of 160 °. While, in the right eye, I have a hyperopia (+0.50) with astigmatism (+4.50), with an axis of 90 °, accompanied, at the same time, with a mild to moderate amblyopia.

    Consider that a refractive operation would be necessary, especially for right eye (and here I mean big astigmatism). I am aware that amblyopia in my right eye significantly affects my visual acuity, but at least after refractive surgery or another therapeutic possibility, my visual acuity will improve significantly. Actually, with my right eye I see very, very blurred (at all distances).

    Thank you for your attention and I look forward to hearing from you.

  18. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est effectivement indiqué de réaliser un bilan pour étudier votre vision, la présence d’une correction résiduelle et essayer de comprendre les causes de votre insatisfaction. La chirurgie réfractive par implants multifocaux (chirurgie du cristallin clair) est plus susceptible de provoquer ce type de sensations car la vision de référence est bonne en lunettes ou lentilles (ce qui n’est pas le cas en présence d’une cataracte).

  19. Mainier dit :

    Bonjour Docteur, Je viens de réaliser la chirurgie réfractive (pose d’implants bifocaux), premier oeil le 3 mars, et le second le 31 mars. J’ai pu lire sur le majorité des forums que la vision nette revient assez vite à raison de quelques jours tout au plus. Dans mon cas, je sais avoir récupérer la vision de près, cependant n’ayant plus de traitement aujourd’hui, ma vision est loin d’être mieux. Les lumières sont transformées en soleil, mais surtout j’ai comme l’impression que tout ce que je lis ou regarde est surligneur, ou en surbrillance, c’est assez difficile à définir.
    Cependant c’est extrêmement gênant aucun contour n’est parfaitement défini.
    Quel est votre avis ? que dois je faire selon vous ? il est prévu une consultation mi-mai, pour autant si je peux m’y rendre avec un avis ou plus d’explications.
    Merci par avance

  20. Dr Damien Gatinel dit :

    La présence d’irrégularités cornéenne est relativement fréquente dans la population: invariablement, elles sont liées à des habitudes de frottements chroniques. Les frottements avec les parties dures des doigts (phalanges osseuses) provoquent des déformations plus marquées que les frottements accomplis avec la pulpe des doigts. La position de sommeil sur le ventre est également associée, probablement parce qu’elle impose un contact de l’orbite avec la literie et une irritation source de frottements dans la nuit et/ou au réveil. Si les irrégularités sont mineures et que le patient cesse les frottements appuyés, le LASIK est parfois possible.

  21. Baptiste dit :

    Bonjour Docteur,

    Ayant compris qu’une irrégularité cornéenne était une contre-indication (absolue ?) au LASIK, j’aurais aimé savoir quelles sont les causes de ce phénomène. De plus, lors de vos consultations pré-opératoires, le nombre de personnes non éligibles à la chirurgie est-il significatif ?

    Merci d’avance pour votre réponse.
    Avec mes salutations les meilleures,

  22. Dr Damien Gatinel dit :

    L’ortho K n’est pas aussi efficace pour induire de la correction pour le près car il s’agit dans ce contexte d’induire une légère myopie du côté non dominant avec un profil cornéen asphérique. Les patients opérés de LASIK pour myopie peuvent, quand ils sont devenus presbytes (après 45 ans) bénéficier de retouches pour réaliser ce type de correction sur l’oeil non dominant. IL est en effet possible d’effectuer une retouche en LASIK quel que soit le délai postopératoire, et ce de manière sûre et confortable.

  23. Dr Damien Gatinel dit :

    Cette déduction est effectivement pertinente,car les larmes en s’étalant induisent une certaine régularisation du profil cornéen et c’est bien entendu ce que procurent également les lentilles rigides.

  24. Ali dit :

    Merci pour votre réponse docteur ,
    Pour l’instant j’ai une bonne vision et qualité de visuel mais 7; 10e Et je ne peux pas ajouter plus même 0,25 me floute la vision
    Par contre quand je mets ds larmes artificielles pendant un Lapse de temps j’ai 10/10
    Ce qui m’amène à penser que si je mets des lentilles rigides sans correction les larmes vont rester de manière permanente sur la cornée et j’aurai 10/10 en continu
    Qu’en pensez vous ?
    Cela dit je suis tout de même satisfait de mon 7/10

  25. G. Le Coz dit :

    Bonjour Dr Gatinel,

    Je vous ai consulté le 10/09/21 à institut laser vision Rothschild (et je vous remercie pour cette consultation de qualité).

    Vous m’aviez indiqué que, dans mon cas, le Lasik m’offrirait une correction quasi définitive pour le Distant, et d’au moins 10 à 15 ans pour le Near.

    Je compte effectuer votre intervention par Lasik dans 12 à 18 mois (délai lié à des questions purement timing et budget), et en attendant, je commence une adaptation d’ortho kératologie, qui donne également d’excellents résultats, bien que temporaires.

    Je sais que l’ortho-K est compatible avec le Lasik (si arrêtée plusieurs semaines avant l’intervention), mais à l’inverse, me sera-t-il possible (et de façon certaine) de pouvoir reprendre l’ortho-K 10 à 15 ans après le Lasik, lorsque j’aurai de nouveau besoin de corrections pour le near ? Ce serait l’idéal, car cela permettrait de prolonger encore les bénéfices du Lasik sur la durée, mais est-ce que la cornée sera toujours « re-modelable » par l’ortho-k, plusieurs années après le Lasik, ou sera-t-elle devenue un peu trop fine, par exemple, ou est-ce que cela dépend des caractéristiques de cornée de chaque patient ? Merci par avance pour votre réponse, à bientôt.

  26. Dr Damien Gatinel dit :

    Le port de lentilles est tout à fait possible après LASIK sans que celui-ci fasse courir de risque à la cornée et au capot.

  27. Ali dit :

    Bonjour Docteur Damien
    Est ce qu’on peut porter des lentilles rigides pour corriger un astigmatisme induit par le lasik non corrigible par lunette qui m’empêche d’avoir 10/10? Y’a il’´t’il des risque à manipuler la cornée avec la présence d’un volet cornéen ?
    Merci beaucoup

  28. Kenny dit :

    On m’a dit en fait autrement que l’herpès ne peut pas être traité et qu’il n’ya aucun moyen de le faire disparaître une fois que vous l’avez. J’ai donc commencé mes propres recherches et découvert qu’il est possible de le combattre .. J’ai eu beaucoup d’informations sur le Dr Ohikhobo ici en ligne qu’il pouvait guérir l’herpès alors je l’ai contacté à travers
    Son email: drohikhoboherbalcenter@gmail.com. Après avoir reçu son remède qu’il m’avait envoyé, il n’a pris que deux semaines de moi en prenant le remède et j’étais complètement guéri de l’herpès. Pour moi, il n’y a pas de maladie au Dr Ohikhobo ne peut pas guérir. Elle guérit également le VPH et toutes sortes de nombreuses maladies. Contactez-le aujourd’hui pour votre propre traitement. Son email: drohikhoboherbalcenter@gmail.com
    Son whatsapp + 1-740-231-2427

  29. Dr Damien Gatinel dit :

    Vous présenter un astigmatisme (globalement) hypermétropique qui peut faire l’objet d’une correction en LASIK, sous réserve que les cornées ait l’épaisseur et la régularité requise. Un bilan préopératoire est nécessaire pour le confirmer. La correction des forts astigmatismes profite de développements récents tels que la prévention de la cyclotorsion et le centrage personnalisé avec pupillométrie préopératoire.

  30. Martinot Charlotte dit :

    Bonjour Dr Gatinel,

    Voici ma prescription:

    OD : SPH +5.75 CYL -6.50 AXE 120°
    OG : SPH +6.00 CYL -6.50 AXE 65°

    J’aurais aimé savoir si vous pensez qu’une opération est possible… ?

    Merci d’avance,

    Cordialement,

    Martinot Charlotte

  31. Dr Damien Gatinel dit :

    A priori, votre âge n’est pas une contre indication à une retouche, et celle-ci ne compromet pas la faisabilité d’une intervention ultérieure de la cataracte ni ne compliquera la réalisation de celle-ci.

  32. Anne dit :

    Bonjour Docteur,
    J’ai été opérée il y a 16 ans au laser pour ne plus porter de lunettes (presbytie, astigmatisme, etc..), j’ai alors retrouvé avec bonheur une vue parfaite. Aujourd’hui, j’ai 72 ans et j’aurais besoin de lunettes, ma vue n’étant plus parfaite.
    D’après les examens, il est possible d’effectuer un traitement retouche et bien évidemment je serais très heureuse de pouvoir me passer encore de lunettes. Est-ce que les risques ne sont pas plus importants compte-tenu de mon âge? Est-ce que cette intervention peut compliquer une éventuelle opération de la cataracte dans les années à venir ?
    Merci pour votre réponse.

  33. Dr Damien Gatinel dit :

    A priori, une intervention peut être considérée, en fonction de l’étendue des cicatrices cornéennes et leur extension en profondeur. Une technique de laser de surface (PKR) peut être envisagée, avec une éventuelle couverture prophylactique antiherpétique (ex: Zélitrex per os) pour encadrer l’intervention.

  34. Amandine dit :

    Bonjour,

    Ayant des antécédents d’herpès oculaire qui ont laissé des cicatrices, j’aimerais savoir si une opération de ma myopie m’est totalement contre-indiquée ? Je n’en fait plus depuis des années et j’ai une correction de -5,25 aux deux yeux. Je vous remercie par avance.

  35. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est effectivement possible d’envisager une correction ponctuelle en lentilles souples hydrophiles après chirurgie réfractive et correction en femto-LASIK. Sachez également que les retouches sont possibles en LASIK, quel que soit le délai postopératoire, sous réserve que l’épaisseur cornéenne résiduelle soit suffisante.

  36. elisabeth dit :

    Bonjour,

    Opérée avec succès par vos soins en 2012 d’une forte myopie (Femtoseconde), je voulais savoir s’il était possible de porter à nouveau des lentilles après ce type d’intervention ? Ma légère myopie résiduelle s’est légèrement accentuée dernièrement et les lunettes ne me conviennent pas toujours (sport notamment). Merci de votre réponse.

  37. Dr Damien Gatinel dit :

    Il faut a priori déterminer l’origine de votre tension intraoculaire, et la traiter par les moyens appropriés, qui ne sont pas directement ceux mis en jeu par la correction en LASIK. Un bilan peut être effectué avant la chirurgie laser pour cela.

  38. KALIFA dit :

    Bonjour

    J’envisage une opération pour une hypermétropie et une astigmatie
    Oeil droit : +4.75 (-1,00 à 90°)
    Oeil gauche : +5,25 (-1,75 à 65°)
    J’ai également de la tension , peut ont la soigner en même temps
    Merci d’avance

  39. Dr Damien Gatinel dit :

    Les deux techniques sont sûres, le SMILE permet une récupération moins douloureuse que la PKR. Les retouches en SMILE sont toutefois effectuées en PKR. Sinon, le LASIK est une technique qui offre la plus grande rapidité de récupération et permet de faire, le cas échéant, des retouches simples (en LASIK également), même plusieurs années après la chirurgie initiale.

  40. Kenza zin dit :

    Bonjour,
    Je suis myope (OG –7,5et OD -5,50), j’ai rencontré deux chirurgiens, l’un m’a proposé une opération au smile et l’autre une opération trans-pkr . Tous deux ont confirmé que l’épaisseur de ma cornée est suffisante pour les deux méthode d’intervention 563 et 565.
    Je me demande quelle technique est la plus sûre pour récupérer une bonne vision et la conserver le plus longtemps .Et après combien de temps je peux me maquiller les yeux tranquillement car je suis manquin…
    Merci bcp docteur

  41. Daniel dit :

    Bonjour,

    Il y a tout juste un mois, je me suis fait opérer pour une myopie G-3.5 et D-2.5. Un léger astigmatisme à aussi été corrigé.

    Vu que j’ai 46 ans, j’ai finalement opté pour un PresbyLasik (LBV) tout laser.

    Avec sous correction de 1 dioptrie pour l’œil gauche.

    Aujourd’hui je vois encore la différence gauche droite ce qui est normal au vu du temps d’adaptation, mais ce qui me cause souci c’est les tensions que je subi autour de mes 2 yeux.

    J’ai les yeux qui tirent tout autour de ce que je pense s’appelle le globe oculaire. Avant c’était en fin de journée et maintenant cela arrive dès le matin. C’est assez handycapant.

    Je suis retourné voir mon chirurgien qui m’as prescrit un anti-inflammatoire mais ça ne change rien.

    Qu’en pensez vous ?

  42. Lily dit :

    Merci pour votre retour.
    Est-il possible d’avoir un implant à 1 œil si la cornée n’est pas assez épaisse pour 1 seul œil et avoir une opération au laser pour juste 1 œil (cornée assez épaisse) svp ?
    Merci d’avance

  43. Dr Damien Gatinel dit :

    En théorie, oui, sous réserve que vos cornées aient l’épaisseur et la régularité nécessaires pour ce degré de correction.

  44. Lily dit :

    Bonjour,
    J’ai une correction avec verres œil gauche-10.5 et œil droit-9 dioptries.
    Mais avec les lentilles OG=-7.75 et OD=-6.25.
    Pensez-vous que je puisse me faire opérer des yeux avec cette forte myopie svp ?
    Merci d’avance

  45. Dr Damien Gatinel dit :

    Il n’est pas nécessaire de venir avec ses anciennes correction en cas de bilan de chirurgie réfractive car le bilan se doit de réaliser une mesure précise de la correction actuelle, celle qui sera utilisée pour l’intervention. Connaître l’historique des corrections peut parfois un intérêt pour déterminer si une myopie est stable. Dans tous les cas, la vision et sa correction sont évalués, et des examens complémentaires réalisés lors de la consultation préopératoire de chirurgie réfractive.

  46. Eric L. dit :

    Bonjour, je viens de prendre rendez-vous avec vous via un site web car j’envisage une opération en vue de ne plus avoir à porter de lunettes.
    Je porte des lunettes depuis l’enfance, mais je ne sais pas qualifier mes défauts oculaires et je ne sais pas quelle correction serait appliquée si je consultais un ophtalmologue.
    Dois-je préalablement à ma venue obtenir une ordonnance ou une lettre d’un médecin, dois-je déjà connaître la correction ?
    Cordialement,

  47. Dr Damien Gatinel dit :

    Si vos cornées ont une épaisseur suffisante, il est possible d’envisager la correction en LASIK. Il est nécessaire d’avoir une épaisseur cornéenne minimale proche de 550 microns au minimum. Et des topographies cornéennes normales, sans irrégularités.

  48. Khellaf dit :

    Bonjour

    Je subis une forte myopie depuis mon jeune âge , j’ai 27 ans j’ai -11,25 OD et -11,25 c’est vraiment un handicap pour moi je peux me faire opéré ?

  49. Dr Damien Gatinel dit :

    La solution est à recherche auprès du médecin anesthésiste qui pourra certainement gérer cette situation.

  50. Dr Damien Gatinel dit :

    Cette méthode est effectivement disponible. Vous présentez une myopie moyenne/forte et un léger astigmatisme. Avec les plateformes laser modernes, le risque de halos gênants est faible a priori.

  51. Riadh dit :

    Salut
    Tout d’abord je vous remercie.
    Je vous aie déjà visité . Chez institut laser vision Rothschild. J’ai un fort astigmatisme
    OD (-6)+0.5
    OG(-5) +0.5
    Vous m’avez dit que oui c’est opérable .
    Je suis un peu inquiétée concernant les halos. vous m’avez dit que sa va augmenter. J’ai fait des recherches et j’ai trouvé que aberometre couplé au laser. Ça donne des très bonnes résultats concernant les halos.
    Est-ce que vous pouvez me confirmer. Et est ce que vous avez cette méthode disponible merci .

  52. lucas dit :

    Bonjour,
    Ayant une maladie auto-immune non étiquetée depuis plus de 10 ans j’ai des épisodes de quintes toux que je ne peux contrôler.
    âgée de 65 ans.
    J’ai le dossier pour la chirurgie du cristallin à visée réfractive , j’ai peur de me faire opérer sachant que ma toux peut se déclancher à tout moment.
    Pouvez-vous m’indiquer une solution ?
    Avec mes remerciements
    Odile

  53. Dr Damien Gatinel dit :

    Soyez rassuré, la chirurgie réfractive moderne (LASIK, PKR) peut tout à fait corriger ce type et degré d’astigmatisme (et même des degré plus prononcés !). Certains ophtalmologistes n’ont pas cette information…alors que la correction de l’astimgmatisme est disponible depuis de nombreuses années sur les plateformes laser (depuis 20 ans environ en Europe). De même l’hypermétropie est tout à fait accessible à la chirurgie réfractive.

  54. Valerious dit :

    Bonjour,
    Lundi je suis censé me faire opérer au Lasik.
    Suite à une visite d’aptitude pour mon travail, l’ophtalmologue m’a vivement déconseillé cette opération à cause de mon astigmatisme. Je ne comprend pas car le chirurgien qui doit m’opérer m’a dit que c’était possible.
    Je suis angoissé et ne sais plus si je dois ou non me faire opérer.
    Ma correction est la suivante:

    Oeil gauche: D -1.25 cyl/axis: -2.75 180

    Oeil droit: D -0.75 cyl/axis: -2.75 180

    Pouvez vous me dire si cette chirurgie est recommandée dans mon cas s.v.p ? J’ai parlé de mes inquiétudes à mon chirurgien qui m’a orienté vers vous pour me rassurer un peu sur votre site, et vos conseils.

    D’avance merci beaucoup !!

  55. Dr Damien Gatinel dit :

    La technique proposée par votre chirurgien est certainement celle d’une PKR transépithéliale (transépithelial PRK): plus d’explication sur cette page: https://www.gatinel.com/chirurgie-refractive/les-techniques-operatoires/la-pkr-techniques-de-surface/

  56. Yabeh dit :

    J’ai 25 ans et je voulais se faire opérer pour une myopie de dioptrie ( -0.75 l ‘ oeil gauche et -0.50 l ‘ oeil droite ) .
    Je me suis allé un clinic et docteur m ‘ a proposé un laser de type C-Ten »No touch No-coût  » laser vision correction.
    Es ce convenable pour mon cas et Quel type de laser est convenable et dernier Question y ‘ a t-il un risque secondaire à craindre.
    Merci d’ avancé pour votre docteur.
    Cordialement

  57. Dr Damien Gatinel dit :

    Si la cataracte est silencieuse cliniquement, et que vous n’avez rien contre le port de lunettes de près, alors une chirurgie par LASIK est envisageable. Il faudra utiliser des formules de dernière génération pour le calcul de la puissance de l’implant quand la cataracte devra être opérée (l’intervention ne sera pas techniquement plus difficile après un LASIK).

  58. Raphael dit :

    Bonjour,

    J’ai 49 ans, je suis myope (OD: -5.25, OG:-4) et presbyte (OG=OD=+1.5), je souhaite faire la chirurgie réfractive au lasik pour retrouver la vue de loin, cependant après consultation en clinique, mon ophtalmo me dit de patienter encore quelques années car elle me dit que mon cristallin commence à fatiguer et que c’est peut être un début de cataracte ! Pensez-vous possible de me faire opérer quand même au lasik pour corriger la myopie, le port de lunettes de près ne me dérangerai pas. Une opération au lasik posera t-elle problème ultérieurement pour une opération de la cataracte ?

    D’avance merci.
    Respectueusement.

  59. Dr Damien Gatinel dit :

    La rosacée n’est pas une contre indication formelle, tout dépend de son degré, de la présence de complications cornéennes, du degré de sécheresse oculaire évaporative, etc. Chaque cas doit faire l’objet d’une évaluation précise avant de poser l’indication.

  60. valérie dit :

    Bonjour,

    La rosacée oculaire est elle une contre indication à la chirurgie réfractive ?

    En vous remerciant,

  61. Dr Damien Gatinel dit :

    La chirurgie réfractive au laser n’a pas d’influence positive ou négative sur les affections rétiniennes. L’indication peut être justifiée si la choriorétinite n’entraine pas de réduction significative de la vision corrigée.

  62. Nathalie dit :

    Bonjour, merci pour cette page très complète ! J ai une petite question. Si possibilité d opérer mais présence de chorioretinites superficielles centrales aux 2 yeux… Est ce dangereux ? Vaut il mieux ne pas opérer ? Merci

  63. Dr Damien Gatinel dit :

    Une opération de la cataracte est parfaitement envisageable. Elle permettra de corriger une grande partie de la myopie, de l’astigmatisme et simplifier votre équipement en lunettes.

  64. GENGE Fabienne dit :

    Bonjour
    Je n’ai trouvé nulle part la réponse à la question que je vous soumets ici :
    Devenue brutalement myope à l’âge de 10 ans ( sans cause établie ), ma vue n’a cessé de baisser.
    Aujourd’hui âgée de 57 ans, je ne supporte plus mes lentilles de contact ( rigides ) alors que ma vue continue de baisser.
    J’ai également été opérée d’un décollement de rétine.
    Aujourd’hui, vient s’ajouter le spectre de la cataracte.
    Une opération est-elle envisageable ?
    Je vous laisse les mesures
    OD : -14.00 ( -1.75 ) 45°
    OG : -16;50 ( -1.00 ) 125°
    Addition : +2.50
    Merci de votre réponse

  65. sandrine béguinot dit :

    Très intéressant la partie historique « congélation, sculpture, suture »… vraiment impressionnant lorsqu’on imagine à quel point ce doit être délicat à manipuler. Il faut avoir une sacré dose de sang froid. La progression technique est tout aussi impressionnante depuis les années 90, ceci dit cette progression technologique est impressionnante dans tous les domaines. Ce qui est fait aujourd’hui c’est de la science fiction pour l’époque …
    Je me souviens avoir découvert la chirurgie réfractive en 94 sur les bancs de la fac en cours de physique, où notre prof, pas le plus adroit en expression orale, nous expliquait qu’il était possible de corriger la myopie en « coupant une tranche d’oeil » ^^

  66. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est a priori préférable d’opter pour une chirurgie du cristallin dans votre cas. La durée des implants ne pose pas de problème, le délai entre les deux yeux recommandé est de quelques jours ou une semaine minimum. Il peut effectivement y a voir des petits soucis d’adaptation entre les chirurgies, une correction par lentille de contact peut être envisagée (à discuter car les lentilles sont par définition au contact de l’oeil – risque infectieux potentiel). Les patients doivent se « débrouiller », certains arrivent à le faire n’utilisant que la vision de l’oeil opéré par exemple. Il n’y a pas de règles très établies, mais la prudence recommande de prévoir une interruption de travail couvrant l’intervalle entre les deux chirurgies.

  67. PARRIAUX dit :

    Bonjour,

    tout d’abord merci pour cette présentation des techiniques. Ca aide énormément. Voici mon cas : homme 50 ans OD : -10,25 +4,0 / 85°, OG : -9,50 +2,25 / 110°, et add 1,75 pour la vision de près.

    Mon ophtalmologue (qui n’est pas chirurgien) me dit qu’il sera difficile de tout corriger par une opération au laser. Il penche plus pour des implants toriques en remplacement du cristallin (vu mon age), ce qui aurait aussi pour effet de faire baisser la tension occulaire car l’implant est plus fin que le cristallin.

    Quel serait, dans mon cas, l’opération la mieux adaptée?
    Quelle est la durée d’une telle intervention (implants) ?
    Quel délai entre les deux yeux?
    Est-il possible de reprendre une activité entre l’opération des deux yeux (J’ai entendu dire qu’il n’est pas possible d’enlever un verre correcteur pour l’oeil opèré tout en conservant l’autre, le cerveau n’étant pas capable de superposer les deux images)?

    Merci d’avance pour votre réponse.
    Cordialement,

  68. Dr Damien Gatinel dit :

    Ce type d’approche n’est pas exceptionnel. Rien n’empêchera d’opérer l’oeil gauche dans un deuxième temps si cette faible myopie unilatérale vous gênait en postopératoire.

  69. FERNANDEZ dit :

    Bonjour,

    Je suis myope et astigmate, avec OD : -1.75 myopie et -1 astigmatisme, et pour l’OG uniquement -0.75 myopie et -0.25 astigmatisme, mon œil directeur étant l’OD.

    On me propose de corriger uniquement l’OD via une opération LASIK, car ça devrait être suffisante et la correction de l’OG est considérée très faible pour être objet d’une intervention.

    Est-ce que l’opération d’un oeil uniquement est une pratique courante, et est-ce qu’elle peut être la bonne solution pour mon cas?

    Merci d’avance,

    Cordialement.

  70. Dr Damien Gatinel dit :

    Il est difficile de vous répondre. L’intracor a été sources de certains problèmes, et en principe, les chirurgiens qui pratiquaient cette technique (aujourd’hui abandonnée) avaient mis au point des « protocoles » à même d’améliorer un peu les choses chez les patients insatisfaits… Je vous conseille de vous rapprocher de votre chirurgien.

  71. TAGNON dit :

    Bonjour,
    j’ai été opérée de la presbytie en 2011 avec le laser INTRACOR. Depuis l’opération, j’ai toujours eu des problèmes de vision. Je vois bien le matin, ma vue baisse dans la journée. A 14 H je porte des loupes 1, à 16 H 1,5, à 18 H 2. Je ne peux pas porter de lunettes puisque ma vue change continuellement.
    L’ophtalmologue ne veut pas me réoperer. Existe-t-il une solution ?
    Merci de votre réponse.

  72. Dr Damien Gatinel dit :

    La chirurgie de la myopie forte en LASIK est efficace, mais elle ne peut pas toujours empêcher la régression cicatricielle, ni la progression de la myopie. Celle que vous présentez de manière résiduelle est moins invalidante, mais gêne la vision des détails de loin (nom des rues, etc.). Si la cornée présente une épaisseur compatible avec une retouche, il est possible de réopérer pour améliorer votre vision. C’est un avantage certain du LASIK que d’offrir au patient la possibilité d’effectuer des retouches, même à distance dans le temps. Il faut faire un examen appelé « OCT cornéen », et mesurer l’épaisseur du mur résiduel postérieur (l’épaisseur de la cornée sous le capot). Si elle est suffisante, un retraitement pourra être effectué en resoulevant le capot initial.

  73. CHAGHAL dit :

    Tout d’abord je vous remercie infiniment Monsieur pour le temps que vous consacrerez pour répondre à tous ceux qui se soucient de leur yeux. Je me suis fait opérer en octobre 2012 laser femetoseconde en Tunisie. L’opération s’est très bien passée. J’avais une forte myopie OD: -9.75 et OG: -10,00 avec une astigmatisme de 0.5.
    J’ai récupéré initialement une correction équivalente à 9.75 D pour l’oeil droit et 9.75 D pour l’oeil gauche. aujourd’hui je suis à-1.25D pour les deux yeux. Pourrais je me faire ré opérer pour cette myopie légère récidivante?
    Mon ophtalmo me dit que c’est le travail sur le PC qui a fait régresser ma vue. Est ce qu’une cornée touchée, suite à l’opération, peut présenter des complications ou non à long terme et affecter le bon fonctionnement des yeux? J’espère que je n’ai pas fait cette opération pour rien et touché à la santé de mes yeux en effectuant une ablation partielle de la cornée. Merci d’avance pour votre réponse

  74. Dr Damien Gatinel dit :

    Ce degré d’hypermétropie n’est pas accessible à la chirurgie réfractive au laser (LASIK). IL est en revanche corrigible par une opération de la cataracte (ou du cristallin clair), en fonction du contexte (plus de 50 ans, présence d’opacités du cristallin, etc.).

  75. Pigois Anne-Charlotte dit :

    Bonjour,

    Je suis hypermétrope et astigmate et ayant une très forte correction j’aurais aimé savoir si une opération était possible avec la correction suivante :

    Oeil droit : +10.00 (-1.75) 170 0.00
    Oeil gauche : +9.25 (-1.50) 010 0.00

    Merci d’avance pour votre réponse
    bonne journée,
    Cordialement

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