Le kératocône en bref
Le kératocône est causé par les frottements oculaires excessifs : son évolution peut être stoppée par le simple arrêt de ces frottements.
Qu’est ce qu’un kératocône?
– Le kératocône est une déformation permanente de la cornée, causée par l’action répétée des frottements oculaires
– Il affecte généralement les deux yeux (les patients frottent souvent des deux côtés), mais peut être unilatéral en cas de frottement unilatéral, ou très asymétrique.
– Un oeil est souvent plus atteint que l’autre (car plus souvent et longtemps frotté)
– Le kératocône est responsable de l’apparition d’un astigmatisme et d’une évolution de la correction visuelle vers la myopie (tous deux causés par la déformation avec cambrure asymétrique de la cornée)
– Le kératocône est favorisé par tout ce qui favorise les frottements oculaires (allergie, pollution, sécheresse oculaire, travail sur écran prolongé, travail de nuit, tics de frottements, etc.)
– Le kératocône est plus fréquent chez les patients qui dorment sur le ventre ou le côté (compression et irritation nocturne des globes oculaires pouvant favoriser les frottements au réveil)
– Le kératocône est plus fréquent chez les jeunes hommes (frottements plus vigoureux, non réprimés par la présence de maquillage)
– Le kératocône est surtout sporadique (85 à 90 pc des cas surviennent de manière isolée dans une famille, sans atteinte des parents, frères ou soeurs).
Les rares formes familiales sont liées à un terrain génétique (atopie, allergie) et un environnement commun (pollution, air sec) favorisant les frottements oculaires excessifs. Elles ne sont pas liées à l’existence d’un « gène du kératocône », qui n’a jamais été découvert malgré une recherche intensive.
Tous les patients qui se frottent les yeux ne développent (fort heureusement) pas un kératocône. En revanche, tous les patients atteints de kératotcône se frottent ou se sont un jour trop frotté les yeux de manière répétée au fil des mois et années.
Facteurs favorisant particulièrement le kératocône :
– Frottements réalisés avec les phalanges, mouvements circulaires ou latéraux avec écrasement des globes oculaires
– Frottements exercés le matin au réveil
– Cornées nativement plus fines (le kératocône n’est pas déterminé par un profil génétique particulier, mais l’épaisseur des cornées si)