Programmation du laser Excimer
Votre question :
Bonjour,
D’où proviennent les données de réfraction que va appliquer le laser ? Du chirurgien lors des mesures au réfractomètre suivi des essais avec lunettes ou bien des mesures topographiques et d’aberromètries ? Lesquelles sont les plus précises ? Mon chirurgien me donne comme correction 1,50 de myopie plus 0,25 d’astigmatisme mais l’aberromètre lui me donne 1,89 de myopie et 0,79 d’astigmatisme. Y a t-il un risque de sous correction ?
Merci
Cordialement
Notre réponse :
Votre question est intéressante, mais n’amène pas de réponse simple. Bien entendu, la mesure de la correction subjective (celle qui a été déterminée lors de la mesure de votre acuité visuelle avec des verres d’essai) doit guider la programmation du laser a priori. Les mesures objectives (réfractomètre automatique, aberromètre) sont généralement bien corrélées à la mesure de la réfraction subjective mais peuvent en différer légèrement: il ne faut pas oublier que la vision n’est pas un phénomène purement optique, et que ce qui prime est votre « sensation visuelle » et non une mesure (prédiction) simple de la correction par une machine. De plus, il n’est pas rare que les sujets accommodent dans les instruments optiques, ce qui peut fausser ces mesures objectives.
Lors de la mesure de réfraction subjective, certaines techniques sont employées pour bloquer l’accommodation et obtenir une correction jugée efficace et confortable. Une fois la mesure subjective obtenue et choisie pour la correction laser, une autre étape importante consiste à programmer le laser de manière à obtenir cette correction. Or, il est démontré par l’expérience que la correction délivrée par un laser, qui serait parfaitement efficace sur un morceau de plastique, peut aboutir à un résultat différent sur un tissu vivant comme la cornée. Les fabricants de laser proposent ainsi un « nomogramme », qui est une sorte de tableau à partir duquel le chirurgien modifie la valeur entrée dans le laser à partir des chiffres de correction subjective. Avec certaines machines (ex: Wavelight EX500), il est recommandé d’augmenter de 0.25 D la correction des myopies faibles (inférieures à 2.50 D) mais de la réduire pour les myopies fortes (supérieures à 5D). Les chirurgiens qui disposent d’une expérience solide avec une machine développent souvent leur propre nommogramme, qu’ils appliquent aux chiffres de correction entrés dans le logiciel de saisie. D’autres laser excimers, comme le récent laser Teneo (Bausch and Lomb) apportent automatiquement une augmentation de 10% de la correction laser délivrée (ex: le laser délivre une correction de 6.6 D si le chirurgie entre dans le logiciel de commande une correction de 6D). Enfin, il ne faut pas oublier que les chiffres de correction mesurés de manière subjective expriment un chiffre de correction dans le plan des lunettes (à 12 mm de l’oeil environ), alors que le laser corrige le défaut réfractif dans le plan cornéen. Heureusement, un facteur correctif est apporté automatiquement pour moduler la correction entrée de manière à tenir compte de cette différence.
Le logiciel utilisé pour programmer une photoablation est unique. La délivrance d’un traitement de X Dioptries est également identique, quelle que soit la procédure (PKR ou LASIK). Cependant, quand on indique la réalisation d’un LASIK, la plupart des logiciels de commandent demandent la saisie de l’épaisseur de la cornée et du volet stromal, afin de garantir une épaisseur suffisante pour le mur résiduel postérieur de la cornée.
Bonjour,
Concernant le laser utilisé pour la photo-ablation, est-ce le même logiciel avec la même programmation qui sera utilisé en technique PKR et Lasik?
thierry bonnefoix